Les villes à éviter pour vendre votre logement cette année selon notre liste

Sophie Lambert

Le secteur immobilier montre actuellement des signes de reprise après une période de forte baisse des prix qui a débuté début 2022. Cependant, cette progression n’est pas uniforme sur tout le territoire. Dans plusieurs communes, il est encore conseillé de patienter avant de mettre un bien en vente, qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appartement. Selon une étude réalisée par Le Figaro, voici un classement récent des dix villes où la vente immobilière est, pour l’instant, moins recommandée. Plus une ville est placée en haut de ce classement, plus il est préférable d’attendre avant de proposer un bien à la vente. La liste comprend : Bron (Rhône), Villejuif (Val-de-Marne), Clamart (Hauts-de-Seine), Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Saint-Herblain (Loire-Atlantique), Pantin (Seine-Saint-Denis), Gagny (Seine-Saint-Denis), Nantes (Loire-Atlantique), Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), ainsi que Asnières-sur-Seine et Boulogne-Billancourt, toutes deux situées dans les Hauts-de-Seine.

Surtout les banlieues proches de Paris et de Lyon

Une tendance marquée ressort clairement de cette étude : il apparaît que la majorité des communes en tête du classement sont principalement des banlieues de grandes métropoles, notamment celles de Paris et de Lyon. Ces zones connaissent actuellement un ralentissement du marché immobilier, ce qui explique qu’il soit déconseillé de vendre dans ces localités à l’heure actuelle. Selon les experts, ces déséquilibres sont liés à une correction du marché. En effet, après avoir connu des hausses spectaculaires, notamment lors de la période de prospérité de l’immobilier, les prix dans ces quartiers ont dépassé leur valeur réelle. Ce phénomène de réajustement devrait se ponctuer prochainement, mais en attendant, il est conseillé de faire preuve de patience.

Nantes, la seule grande ville dans le Top 10

Parmi ces localités, une seule grande ville de région occupe une place notable dans le classement, à savoir Nantes. Située au sein de la quatrième région la plus peuplée de France, Nantes est habituellement considérée comme une ville calme, riche d’un patrimoine historique remarquable. Après une période où la valeur des biens immobiliers y’avait fortement augmenté, la situation s’est rapidement tourné. Récemment, la réputation de Nantes a été ternie par les médias qui ont signalé des problématiques en matière de sécurité. Le choc psychologique causé par cette critique a été suivi d’une chute notable des prix sur le marché immobilier local, avec pour conséquence une baisse sensible de la demande.

Une hausse du volume de biens disponibles

Cette baisse du marché à Nantes s’accompagne également d’une augmentation notable du nombre de biens immobiliers actuellement proposés à la vente. Contrairement à la période précédente, où l’offre était plus restreinte, on observe aujourd’hui une multiplication des annonces en quelque sorte ancrée dans une correction du marché. Cette situation contribue à faire baisser encore davantage les prix, dans un contexte où la demande ralentit.

Les raisons de cette tendance : un contexte conjoncturel

Selon les données recueillies par Le Figaro, cette étude s’est concentrée sur un échantillon de 185 villes françaises comptant plus de 40 000 habitants. Les agglomérations qui figurent en tête de classement sont celles où la chute des prix est la plus marquée par rapport à janvier 2022, année de référence. En effet, c’est à cette période que les taux d’intérêt sur les prêts immobiliers ont commencé à croître, entraînant une baisse des prix. Par ailleurs, ces villes connaissent aujourd’hui un délai allongé pour la vente d’un bien, ce qui contraste avec la période précédente. Un autre point à souligner : le volume de biens disponibles sur le marché est plus important qu’il ne l’était en 2022, renforçant cette tendance à la baisse du marché immobilier dans ces localités.

Sophie Lambert

Sophie Lambert

Née à Colmar et passionnée par les enjeux sociaux et environnementaux, j’ai choisi le journalisme pour donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Je crois en une presse locale libre, engagée et accessible à toutes et tous.