Vaccination durant la grossesse : une étape clé pour la santé du bébé et de la mère
Pendant la période de gestation, le corps de la femme modifie naturellement son immunité afin d’accueillir au mieux le futur enfant. Cependant, ce processus d’adaptation, bien qu’indispensable au développement fœtal, peut rendre la mère plus susceptible de contracter certaines infections respiratoires. Ces infections présentent un risque accru de complications graves, pouvant conduire à une hospitalisation voire à un accouchement prématuré. La prise de conscience de cette vulnérabilité souligne l’importance de stratégies préventives telles que la vaccination pour garantir la sécurité de la mère et du nourrisson.
Une protection essentielle pour le nouveau-né
Dès la naissance, le système immunitaire des nouveau-nés n’est pas encore totalement opérationnel pour faire face aux agents pathogènes. Pour pallier cette faiblesse, la vaccination durant la grossesse joue un rôle crucial. En recevant certains vaccins, la mère produit des anticorps qui traversent la barrière placentaire afin d’être transmis au bébé. Ainsi, ce dernier bénéficie d’une immunité passive durant ses premières semaines de vie, une période où il est particulièrement fragile face à diverses infections. La protection offerte par ces anticorps constitue une barrière essentielle contre des maladies potentiellement graves pour le nouveau-né.
Les vaccins recommandés en 2025 pour les futures mamans
Quatre vaccins se détachent comme indispensables à considérer en 2025 pour assurer une protection optimale :
Contre la coqueluche
Cette maladie respiratoire, hautement contagieuse, circule tout au long de l’année, avec des épisodes épidémiques tous les trois à cinq ans. L’année précédente, une recrudescence notable a été constatée, conduisant au décès de vingt nourrissons de moins d’un an en France. Chez le nouveau-né, la coqueluche peut provoquer des difficultés respiratoires graves, nécessitant parfois une prise en charge en unité de soins intensifs ou en réanimation. La vaccination de la mère permet de transférer des anticorps protecteurs à l’enfant et de réduire significativement le risque de complications.
Contre la grippe
La grippe présente un danger notable pour les femmes enceintes, car sa contraction peut entraîner des conséquences graves, telles que des hospitalisations en unité de soins critiques, des fausses couches ou des naissances prématurées. En se faisant vacciner, la femme enceinte contribue non seulement à sa propre protection mais aussi à celle du bébé en réduisant la transmission de la maladie durant la grossesse. La vaccination est donc un moyen efficace pour favoriser le bon déroulement de la gestation.
Contre la Covid-19
Les femmes enceintes sont plus exposées aux formes graves de Covid-19, avec un risque accru d’hospitalisation ou de complications sévères. En plus, cette infection augmente la probabilité d’un accouchement prématuré, ce qui peut avoir des répercussions sur la santé du nouveau-né. Les nourrissons de moins de six mois, lorsque infectés, nécessitent souvent une hospitalisation, ce qui soulève l’intérêt de vacciner la mère pour réduire ces risques. La vaccination durant la grossesse apparaît donc comme une étape essentielle pour se prémunir contre cette maladie.
Contre la bronchiolite
Cause fréquente d’infections respiratoires chez les très jeunes enfants, la bronchiolite peut parfois entraîner des complications sérieuses. Si la majorité des nourrissons guérissent spontanément, entre 2 et 3 % d’entre eux, surtout ceux de moins d’un an, doivent être hospitalisés, parfois en raison d’une défaillance respiratoire grave. La vaccination des femmes enceintes constitue une stratégie pour transmettre à leur bébé des anticorps protecteurs jusqu’à ses six premiers mois de vie. Par ailleurs, il existe une alternative dans la lutte contre la bronchiolite : l’administration du médicament monoclonal nirsévimab, connu sous le nom de Beyfortus, qui peut être injecté directement au nourrisson dès sa naissance.
Qui peut administrer ces vaccins ?
Plusieurs professionnels de santé sont habilités à prescrire et à administrer ces vaccins. Parmi eux, on trouve le gynécologue, la sage-femme, le médecin traitant, un infirmier ou un pharmacien. Il est conseillé aux femmes enceintes d’aborder la question de la vaccination lors de leurs consultations prénatales, afin d’organiser un accompagnement personnalisé et sécurisé. En intégrant ces vaccinations dans le suivi médical, la future maman optimise la protection de son enfant contre plusieurs maladies graves, tout en préservant sa propre santé pendant cette période cruciale.
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