Voici une version révisée du titre, limitée à 100 caractères : « Contester une succession : ce qu’il faut savoir pour gérer l’argent en famille »

Sophie Lambert

Les mécanismes juridiques pour contester une succession

Contester une succession implique essentiellement de remettre en question la manière dont l’héritage a été réparti. La contestation se concentre principalement sur les distributions effectuées lors du partage de l’héritage. Les héritiers réservataires disposent de deux principales voies juridiques pour faire valoir leurs droits : la procédure en nullité et l’action en complément de partage. Cependant, ces recours ne peuvent être engagés que pour des motifs valides et sérieux, car il est souvent difficile de remettre en cause un partage, surtout lorsqu’il a été réalisé sous l’œil d’un notaire. De plus, engager une procédure judiciaire peut être long et coûteux, ce qui incite à bien réfléchir avant d’entreprendre de telles démarches.

L’action en nullité : remettre en cause une erreur ou une omission

L’action en nullité peut être engagée lorsqu’un héritier découvre qu’il a été ignoré lors du partage de la succession, que cette omission ait été réalisée de bonne ou de mauvaise foi. Dans ce cas, l’héritier peut demander l’annulation de la procédure de partage pour faire valoir ses droits. Une alternative consiste à réclamer simplement sa part directement auprès des autres héritiers, ce qui suppose une réévaluation des parts de chacun afin d’assurer une équité. La nullité peut également intervenir dans des situations plus graves, notamment lorsque le consentement d’un héritier a été vicié. Il peut s’agir d’une soumission à des violences, de manœuvres frauduleuses ou d’une erreur manifeste portant sur la propriété ou la valeur des biens partagés, notamment si ceux-ci ont été mal estimés ou si leur existence même a été dissimulée. Ces circonstances justifient également une procédure en nullité pour réparer la regularité du partage.

L’action en complément de partage : correction des disparités

Lorsqu’un héritier estime que la répartition l’a lésé, il peut solliciter une action en complément de partage. Cela suppose de prouver que la part qui lui a été attribuée est inférieure d’au moins un quart de celle qu’il aurait dû recevoir conformément à ses droits. La détermination du préjudice s’effectue en fonction de la valeur des biens au moment du partage initial. Si cette action aboutit, elle a pour objectif de rétablir une égalité entre les héritiers, en permettant à l’héritier lésé de réclamer une compensation financière ou en nature, pour ajuster la distribution au profit de la partie qui estime avoir été désavantagée.

Que faire avant d’entamer une procédure judiciaire ?

Il est important de respecter un délai de prescription pour agir en justice : cinq ans pour une contestation en nullité, et deux ans pour une demande en complément de partage. Ces délais courent généralement à partir du moment où l’héritier a pris connaissance du préjudice qu’il a subi. Avant de se lancer dans une procédure judiciaire, il est conseillé d’essayer de résoudre le litige à l’amiable. Cela peut se faire en discutant directement avec le notaire qui a réalisé le partage ou en sollicitant l’aide d’un médiateur spécialisé dans le domaine notarial. La conciliation permet souvent de régler le différend à l’amiable, évitant ainsi des démarches longues et coûteuses. En cas d’échec, la procédure judiciaire devient incontournable et la représentation par un avocat sera alors obligatoire pour déposer une requête auprès du tribunal compétent.

Sophie Lambert

Sophie Lambert

Née à Colmar et passionnée par les enjeux sociaux et environnementaux, j’ai choisi le journalisme pour donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Je crois en une presse locale libre, engagée et accessible à toutes et tous.