Les voitures allemandes : un look parfois trop discret pour certains passionnés
Les automobiles allemandes, souvent perçues comme élégantes mais à l’esthétique plutôt sobre, ne séduisent pas tous les amateurs. Parmi eux, Eric Schulz, un préparateur venu d’Allemagne, se distingue par son désir de transformer ces véhicules, notamment ceux arborant une étoile sur le capot. Son goût pour la personnalisation et l’extravagance dans les voitures allemandes ne date pas d’hier. Il a orienté sa carrière vers des modifications hors normes, notamment en rallongeant des Mercedes-Benz Classe S de deux mètres ou en métamorphosant des modèles Classe G en véhicules à six portes. Sa propre conduite reflète également cette passion déjantée puisqu’il possède un véhicule de type chasse, doté de trois essieux et de six roues motrices. La récente exposition consacrée aux préparateurs allemands au musée Autoworld de Bruxelles met en lumière l’étendue des expérimentations d’Eric Schulz dans le domaine de la voiture tuning.
Une obsession pour la transformation de Mercedes
Ce qui anime réellement Eric Schulz, c’est sa passion pour la marque Mercedes. C’est en modifiant une Mercedes 190 équipée d’un moteur six cylindres qu’il a commencé à se faire connaître. Plus tard, lorsque Mercedes a intégré un moteur six cylindres dans sa version de série de la 190 2.6, Schulz s’était déjà lancé à expérimenter avec un moteur V8 dans cette petite auto. Son amour pour la marque a également été illustré par une de ses créations qui a remporté de façon remarquable la compétition européenne du Cannonball en 1984. Ce rallye non officiel parcourant des routes ouvertes a été le théâtre de cette victoire. Au-delà de la compétition, Schulz a multiplié les transformations de Mercedes, créant par exemple un cabriolet à partir d’une 190 ou encore convertir une Porsche 944 en pick-up, illustrant sa capacité à repousser les limites de la personnalisation automobile.
Une commande peu conventionnelle pour une créature unique
Le projet le plus spectaculaire réalisé par Schulz Tuning reste l’incroyable « Bigfoot » présenté actuellement au musée Autoworld de Bruxelles. Il s’agit d’un coupé W124, monté sur le châssis d’un Mercedes Classe G. Ce n’était pas un délire d’ingénierie ou de design sans but précis, mais une commande spéciale d’un riche cheikh d’Orient. Ce dernier désirait un véhicule adapté pour pourchasser des faucons dans le désert, ces oiseaux précieux pouvant valoir plusieurs millions d’euros pièce. Le but était de concevoir un véhicule capable de suivre sans difficulté ces précieux rapaces, même dans les conditions extrêmes du désert, tout en leur offrant une nuit au chaud afin d’éviter qu’ils n’aient froid. La sophistication de cette commande montre l’étendue des compétences et de l’imagination du préparateur allemand qui a su transformer une idée hors norme en une réalité mécanique exceptionnelle.
Une passion toujours vive malgré l’âge
En 2025, Eric Schulz aura 84 ans, un âge qui n’entame en rien sa passion pour la personnalisation automobile. Incorrigible, il continue d’entrevoir de nombreux projets et ne semble pas prêt à poser la clé sous la porte. Son tempérament de fer, hérité de sa jeunesse, lui a toujours permis de s’affirmer même face à ses enseignants, car il expliquait qu’il terminait toujours par faire à sa guise. Si vous avez une idée originale ou une envie particulière de modifier votre voiture, il n’est pas trop tard pour lui soumettre votre projet, car le rêve et la création n’ont pas d’âge pour celui qui est convaincu que tout reste envisageable dans le monde de l’automobile.






