Le parquet de Nanterre demande le renvoi en justice du footballeur marocain Achraf Hakimi pour des accusations de viol

Le parquet de Nanterre a officiellement formulé, ce vendredi, une demande pour que l’international marocain évoluant au PSG, Achraf Hakimi, soit jugé devant la cour criminelle départementale des Hauts-de-Seine. La raison invoquée concerne une accusation de viol, dont il se défend, portée par une jeune femme au cours de l’année 2023, selon les informations communiquées par le ministère public.

« Ce jour, le parquet de Nanterre a saisi le juge d’instruction en charge de cette instruction pénale afin de requérir le renvoi de cet homme devant la cour criminelle départementale des Hauts-de-Seine, pour des faits de viol. La décision finale appartient désormais au magistrat instructeur, qui doit faire son ordonnance », a précisé le service du procureur de Nanterre dans un communiqué, tout en confirmant l’information rapportée par le Parisien.

Allegations d’attouchements et de viol contre Hakimi

Ce joueur de 26 ans, actuellement sous contrat avec le Paris Saint-Germain, avait été mis en examen pour viol et soumis à un contrôle judiciaire en mars 2023. Cela fait suite à la déclaration d’une jeune femme qui l’accusait de l’avoir violée dans la demeure du joueur, située à Boulogne-Billancourt (dans le département des Hauts-de-Seine), quelques jours auparavant.

Au début du mois de mars 2023, cette femme s’était rendue dans un commissariat du Val-de-Marne pour rapporter une agression sexuelle, sans toutefois déposer formellement plainte à ce moment-là. Elle avait raconté avoir rencontré Achraf Hakimi en janvier 2023 sur Instagram, un réseau social, et s’être rendue chez lui en utilisant un véhicule de transport avec chauffeur (VTC) réservé pour l’occasion, selon une source policière citée à l’époque.

Elle a affirmé que le joueur l’avait embrassée avant de procéder à des caresses non consenties, puis d’avoir commis un acte de pénétration sexuelle. La jeune femme aurait réussi à se dégager de son agresseur et contacté une amie par SMS, qui serait venue la récupérer pour la ramener en sécurité.

Les réactions des parties concernées

L’avocate de Hakimi, Me Fanny Colin, a expliqué à l’AFP que les réquisitions du parquet semblaient « difficiles à comprendre et dénuées de fondement au regard de l’ensemble du dossier ». Elle a ajouté que, malgré cette étape, l’avocat et son client restaient confiants et sereins, et qu’ils exerceraient toutes les voies de recours possibles si la procédure devait continuer dans cette direction.

De son côté, par la voix de son avocate, Me Rachel-Flore Pardo, la jeune femme accuse de plus en plus la procédure en qualifiant cette étape de « soulagement » pour sa cliente, manifestant ainsi sa confiance dans la justice en espérant que l’affaire sera instruite équitablement.