Santé : qui pique le plus entre guêpes, frelons et abeilles et qui pose un vrai danger ?

Sophie Lambert

Comprendre les risques liés aux piqûres d’insectes : mythes et réalités

Contrairement à ce que beaucoup pensent, le nombre d’envenimations par piqûres d’insectes ne connaît pas une augmentation annuelle significative. La majorité des incidents se concentrent lors des mois de juillet et août, à cause de l’activité accrue de ces insectes durant cette période estivale. Parmi les responsables principaux, ce sont principalement les guêpes qui provoquent environ 37 % des piqûres, suivies par l’ensemble des diverses espèces de frelons avec 25 %, et les abeilles qui, quant à elles, sont à l’origine de 19 % des envenimations.

Les frelons, une menace à ne pas sous-estimer

Même si leur nombre ne représente qu’un quart des piqûres recensées, les frelons sont responsables d’un peu plus de la moitié des cas graves, avec un taux d’environ 38 %. Leur dard possède une longueur supérieure à celle des autres insectes et est capable de percer des matériaux robustes comme les bottes en caoutchouc ou les gants en cuir, permettant ainsi des piqûres beaucoup plus profondes. Contrairement à l’abeille, laquelle perd son dard après une seule piqûre, les frelons, ainsi que d’autres guêpes, peuvent piquer à plusieurs reprises sans se détacher. Cette capacité augmente le risque de réactions sévères en cas de multiplication des piqûres.

Quels sont les signes d’alerte ?

La majorité des envenimations ne provoquent que des réactions bénignes, mais une petite fraction, environ 1,5 %, peut devenir grave. Ces situations d’urgence peuvent même mettre en danger la vie si elles ne sont pas traitées rapidement. Les populations les plus vulnérables sont surtout les personnes âgées de plus de 60 ans, qui présentent un risque accru de complications. Les signes qui doivent alerter sont une urticaire étendue, un gonflement de la gorge, ainsi qu’une chute brutale de la pression artérielle. Dans certains cas, une seule piqûre peut suffire à déclencher une réaction allergique grave, souvent en lien avec une sensibilité particulière de l’individu.

Que faire en cas de piqûre ?

Dès que vous constatez une réaction allergique, il est crucial de faire appel au secours médical en appelant le 15 ou le 112. Les symptômes tels qu’un urticaire généralisé, un gonflement de la langue, des difficultés à respirer, un malaise profond ou des douleurs thoraciques constituent des urgences vitales. Toute piqûre localisée dans la bouche ou la gorge, ou encore plusieurs piqûres simultanées, doivent également engager une prise en charge immédiate. Pour ceux qui connaissent leur allergie, l’usage d’un stylo auto-injectable contenant de l’adrénaline peut réellement sauver une vie en attendant l’arrivée des secours. Si vous n’êtes pas allergique mais ressentez des symptômes graves, il est conseillé de contacter un centre spécialisé antipoison ou de consulter rapidement un médecin.

Comment intervenir face à un nid d’insectes ?

Si un nid d’insectes est repéré à proximité de votre domicile, il est conseillé de ne pas s’en approcher à moins de cinq mètres et de prévenir votre entourage de la situation. Il ne faut en aucun cas essayer de détruire le nid vous-même, car cela pourrait sérieusement vous mettre en danger ou occasionner une déflagration d’attaques massives. Les méthodes artisanales, telles que la pose de pièges ou de substances faites maison, sont à éviter puisqu’elles nuisent souvent à la biodiversité sans réellement détruire le nid. La meilleure option est de faire appel à des professionnels ou de contacter votre mairie pour faire intervenir une équipe spécialisée dans l’élimination sécurisée des nids d’insectes. La sécurité et la préservation de l’environnement devraient toujours guider cette démarche.

Ces recommandations proviennent des sources officielles de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, qui insiste sur l’importance de connaître et comprendre ces insectes pour mieux réagir en cas d’incident.

Sophie Lambert

Sophie Lambert

Née à Colmar et passionnée par les enjeux sociaux et environnementaux, j’ai choisi le journalisme pour donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Je crois en une presse locale libre, engagée et accessible à toutes et tous.