Une augmentation des troubles urinaires durant la saison hivernale
Selon une étude réalisée par la marque suédoise Intimina, spécialisée dans le bien-être intime des femmes, il apparaît que les désagréments liés à la vessie se font davantage ressentir pendant les mois froids. Cette enquête, qui a interrogé un échantillon de 3 000 femmes âgées de 30 à 55 ans dans plusieurs pays, notamment le Royaume-Uni, la France et l’Italie, révèle que près de 69 % des personnes sondées constatent une fréquence accrue pour leurs envies d’uriner lors de périodes de températures basses. Ce phénomène est à la fois observable dans les comportements et dans la santé physique, ce qui soulève des questions concernant les causes exactes de cette variation saisonnière.
Une majorité de femmes souffrant de fuites urinaires en hiver
Au-delà de la simple augmentation de la fréquence urinaire, une proportion significative des femmes interrogées, soit 37 %, confient éprouver davantage de fuites urinaires lorsqu’elles toussent ou éternuent en pleine période hivernale. Ce rapport met en lumière des troubles qui deviennent plus douloureusement perceptibles lors de la saison froide, augmentant considérablement la gêne au quotidien pour ces femmes.
Influence de la tonicité du périnée et baisse d’activité physique
Les raisons de cette détérioration portent souvent sur la faiblesse relative du muscle du périnée. Selon l’enquête, 40 % des femmes déclarent réduire leurs efforts physiques lorsque le froid s’installe, ce qui peut engendrer un affaiblissement musculaire au niveau du plancher pelvien. De plus, plus de la moitié des participantes, à savoir 54 %, avouent ressentir une motivation diminuée pour pratiquer une activité sportive régulière, notamment les exercices visant à renforcer leur périnée. La diminution de l’activité physique en hiver joue donc un rôle crucial dans la fragilisation de cette zone, entraînant une détérioration de la santé pelvienne et, par conséquent, une augmentation des fuites urinaires.
Les effets du froid sur la physiologie du corps
Le docteur Susanna Unsworth, gynécologue et spécialiste pour Intimina, explique que le plancher pelvien est constitué de muscles nécessitant un entretien et un renforcement réguliers pour maintenir leur efficacité. Lorsqu’il fait froid, notre corps modifie ses comportements pour préserver la chaleur, en réduisant notamment notre activité physique. Ce changement a une incidence sur la musculature pelvienne, qui devient moins tonique, ce qui peut expliquer en partie les symptômes augmentés durant cette saison.
Le rôle du processus physiologique dans la diurèse hivernale
Une question essentielle se pose : la simple augmentation de l’élimination urinaire due au temps froid peut-elle seul justifier cette fréquence accrue d’envies d’uriner ? Une analyse publiée en 2022 sur le site de « The Conversation » explique que l’organisme humain adopte divers mécanismes pour protéger ses organes internes face au froid. Lorsqu’il fait froid, le corps dirige davantage de sang vers les organes centraux, notamment les reins, pour maintenir la température interne. La quantité de sang irrigant ces organes augmente, ce qui oblige les reins à filtrer davantage de liquide pour éliminer l’excès. Résultat : la production d’urine s’accroît, provoquant une nécessité plus fréquente d’aller aux toilettes.
Les habitudes saisonnières influençant la consommation d’eau
Par ailleurs, nos comportements diffèrent largement selon la saison. En hiver, il est fréquent d’être cloîtré à l’intérieur près de points d’eau tels que les robinets, ce qui favorise une hydratation plus importante. De plus, on limite souvent nos activités de transpiration, ce qui entraîne une moindre perte de liquides par la peau. Ces habitudes font que nous conservons davantage d’eau dans notre corps, augmentant ainsi la quantité à éliminer par l’urine. La combinaison de ces facteurs contribue à expliquer l’augmentation des problèmes urinaires durant la saison froide.
Conseils pour maintenir une bonne santé pelvienne en hiver
Pour renforcer son périnée même lorsque le thermomètre chute, la spécialiste Susanna Unsworth recommande plusieurs stratégies pratiques. Parmi celles-ci, il est conseillé d’intégrer des exercices spécifiques pour le plancher pelvien dans son quotidien. Il est également important de faire attention à son alimentation et à l’apport en liquides : il faut modérer la consommation de caféine et d’alcool, qui sont des diurétiques favorisant la perte de liquides. Rester bien hydratée est aussi essentiel, tout comme l’identification et la gestion des aliments ou des comportements qui peuvent irriter la vessie, comme les aliments épicés. Enfin, il est crucial d’éviter d’aller aux toilettes « juste au cas », car cette pratique peut affaiblir le muscle pelvien en le rendant plus permissif et moins efficace.
Renforcer son périnée durant la saison froide
Le renforcement du périnée est une étape clé pour lutter contre les fuites urinaires. Pour cela, plusieurs conseils distillés par la gynécologue consistent à intégrer des exercices réguliers dans son emploi du temps, à gérer l’hydratation de façon adaptée, et à observer ses propres stimuli pour la vessie afin d’éviter les irritants inutiles. Il est également recommandé de faire preuve de patience et de persévérance, en adaptant ses habitudes pour préserver la tonicité musculaire, quels que soient les caprices de la météo.
Source : Initimina, The Conversation






