La peur de s’engager : une réaction souvent mal comprise
Certains individus hésitent à franchir le pas vers une stabilité permanente, que ce soit en signant un premier contrat à durée indéterminée, en acceptant une proposition de mariage ou en envisageant la parentalité. Ces choix, qui incarnent souvent des étapes majeures de la vie, peuvent susciter une certaine forme d’évitement chez ceux qui ressentent une appréhension à l’idée de s’engager dans une direction précise. L’aspect psychologique de cette crainte se manifeste fréquemment par un sentiment d’effroi ou de terreur face à la perspective d’un engagement durable. Cette réaction peut prendre la forme d’un profond malaise, marqué par une envie pressante d’éviter totalement le sujet, ou encore par des crises d’anxiété démesurées qui perturbent la vie quotidienne. Des pensées tourbillonnantes, des images qui s’ancrent dans l’esprit de façon fixe ou une sensation de folie ou de perte de contrôle complètent souvent ce tableau. Selon Rodolphe Oppenheimer, psychothérapeute et psychanalyste basé à Paris, ces réactions corporelles peuvent se manifester par des tremblements, des nausées, des pleurs, une accélération du rythme cardiaque, des douleurs thoraciques, des vertiges ou même des évanouissements. La transpiration excessive et l’essoufflement peuvent également rappeler cette peur viscérale de faire un pas supplémentaire vers l’engagement.
Une quête de changement ou de stabilité : une ambiguïté fondamentale
Il faut garder à l’esprit que, même si de nombreux choix peuvent évoluer ou faire l’objet de modifications successives, certaines situations liées à l’engagement comportent un fort enjeu de stabilité. La crainte réside peut-être dans l’idée que rester flexible ou mobile constitue une forme de sécurité. Quand la stabilité semble venir d’un mouvement constant, par exemple en changeant fréquemment de résidence — que ce soit en louant plutôt qu’en achetant — ou en limitant ses missions professionnelles à quelques années, cette dynamique pourrait masquer une tentative d’échapper à la peur de l’ancrage. De même, pour certains, l’acte de faire une promesse solennelle devant un officier d’état civil ou un représentant religieux, et ainsi s’engager dans une relation à long terme, peut être considéré comme une source d’angoisse. Beaucoup préfèrent vivre hors mariage, assurant ainsi leur liberté de ne pas être liés pour toujours, ou choisissent tout simplement de ne pas envisager une relation durable à tout prix. Ce refus de s’inscrire dans la stabilité permanente peut alors apparaître comme une stratégie d’évitement face à la peur de la perte de contrôle ou d’un enfermement rapidemment perçu comme inévitable.
Connaître la gamophobie, une phobie de la vie de couple et de l’engagement
Savez-vous que la peur du mariage et des responsabilités qu’il comporte possède un nom précis ? Il s’agit de la gamophobie, une condition caractérisée par une peur excessive, persistante et souvent irrationnelle de se marier ou de s’engager dans une relation sérieuse. Rodolphe Oppenheimer explique que cette phobie va bien au-delà d’un simple évitement : elle représente une anxiété envahissante qui peut conduire certains à refuser l’union ou à rester dans une relation sans jamais vouloir officialiser leur amour. Pour d’autres, la peur peut être encore plus acerbe, au point de préférer rester célibataires toute leur vie ou d’entretenir des relations où aucune promesse ferme n’est jamais faite, leur permettant ainsi de garder une marge de manœuvre et d’éviter toute forme de contrainte. La nervosité, l’anxiété chronique ou une tendance innée à la nervosité peuvent renforcer cette crainte. La génétique ou des antécédents d’épisodes anxieux jouent également un rôle dans cette problématique. Heureusement, il est possible d’aborder cette appréhension à travers diverses approches thérapeutiques, telles que la psychanalyse ou la thérapie comportementale et cognitive (TCC). Ces méthodes permettent d’explorer la source de ces peurs, de désamorcer les images négatives et de favoriser une gestion plus sereine des engagements futurs.






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