L’influence du cycle menstruel sur la performance sportive : comprendre et s’adapter
La routine quotidienne des femmes est profondément modulée par leur cycle menstruel. À différentes phases, leur humeur, leur niveau d’énergie, et même leur motivation peuvent varier considérablement. Il est crucial d’intégrer cette réalité dans l’organisation de ses activités sportives, même lorsqu’on pratique à un niveau élevé. Plusieurs études récentes ont permis d’approfondir cette compréhension, notamment à travers le programme Empow’her, dirigé par Alice Meignié et Juliana Antéro à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance).
Ce projet de recherche a permis d’observer comment chaque étape du cycle peut influencer les capacités physiques et mentales des sportives. Pour cela, 80 athlètes, évoluant dans des disciplines telles que l’aviron, le football, le cyclisme, le ski ou encore l’escrime, ont été suivies durant une période de six mois. Leur état général, leur humeur, la qualité de leur sommeil, les données relatives à leurs entraînements, ainsi que les symptômes liés à leur cycle menstruel ont été méticuleusement analysés. Les résultats ont révélé que pour les femmes concernées, la période appelée phase folliculaire, qui s’étend du premier au quatorzième jour du cycle, notamment autour de l’ovulation, correspond souvent au moment où elles se sentent le plus en forme et où leurs performances sont optimales. En revanche, la phase lutéale, ces jours précédant l’arrivée des règles, peut être associée à un sentiment de fatigue accru, à des douleurs ou à une baisse de motivation.
Il est important de souligner que chaque femme possède une réponse individuelle à ces fluctuations hormonales. Certaines ressentent peu de changement dans leur endurance ou leur mental, tandis que d’autres découvrent avec surprise à quel point leur état physique ou leur état mental peut être impacté par leur cycle.
Comment optimiser son entraînement en tenant compte du cycle?
Il est primordial de viser la progression, mais cela ne doit pas se faire au détriment du repos ou de la santé. Se forcer à s’entraîner intensément alors qu’on est fatiguée, sauter des repas ou ne pas prendre le temps de récupérer peut s’avérer contre-productif. Ces comportements peuvent non seulement épuiser mentalement, mais aussi compromettre le bon déroulement du cycle hormonal, voire conduire à un syndrome de déficit énergétique, un phénomène caractérisé par une insuffisance de calories par rapport aux besoins de l’organisme.
L’essentiel n’est pas d’abandonner les séances lors des règles, mais plutôt d’adapter leur intensité en fonction de ses sensations physiques et émotionnelles du moment. Si l’on se sent en pleine forme, rien ne garantit qu’il faille faire une séance très poussée. Au contraire, écouter son corps et privilégier le repos ou des activités moins intensives lors des moments où l’on se sent fatiguée est une stratégie bénéfique. Le repos n’est pas une faiblesse, mais un élément attendu dans une démarche de progrès durable. Respecter ses limites et ajuster ses efforts selon ses sensations permet de maintenir une pratique équilibrée sur le long terme, tout en respectant son corps et ses cycles naturels.
En somme, connaître et prendre en compte son cycle menstruel pour moduler ses entraînements contribue à une meilleure gestion de ses performances, à la fois pour optimiser ses résultats et pour préserver sa santé globale.
Immobilier
Comment gérer efficacement une succession internationale en famille