Oberhausbergen : Arthur H, Sarah McCoy et d’autres grands artistes en 2025-2026 au PréO Scène

Sophie Lambert

Analyse de la saison 2024-2025 au PréO : défis, nouveautés et échanges artistiques

Les défis liés à la fréquentation et à la programmation

Selon Marion Hofmann, directrice du PréO Scène, il n’est jamais évident d’interpréter précisément les chiffres de fréquentation ou de faire une véritable comparaison entre différentes saisons. Elle souligne que la saison 2024-2025 a été marquée par plusieurs obstacles, notamment un déficit d’accessibilité dû à des travaux en cours. Ce contexte a initialement freiné le lancement de la programmation, qui a connu une entrée un peu laborieuse. Malgré ces difficultés, la responsable précise que la fréquentation globale a réussi à se stabiliser, évitant une chute significative. Elle ajoute que le budget de la structure est resté stable, ce qui est une bonne nouvelle, mais admet que la gestion financière demeure complexe, étant donné l’augmentation des cachets artistiques et des coûts liés à l’accueil des artistes. En somme, malgré un départ compromis, la scène parvient à maintenir son attrait et ses capacités d’accueil.

Une programmation renforcée par des artistes de renom

Face à une période de moindre dynamisme apparent, le PréO a choisi de consolider son affiche en faisant appel à des artistes reconnus ou en pleine montée en popularité. Parmi eux, on trouve Arthur H, programmé pour le 15 novembre, un habitué qui sait toujours attirer un large public. Le 6 février, c’est Sarah McCoy, chanteuse américaine à la voix puissante et poignant, qui viendra faire vibrer la scène. Enfin, le 4 mars, la salle accueillera Thomas Fersen, connu pour ses textes pleins d’humour et de poésie. Complementairement, la programmation met également en valeur des artistes moins connus mais tout aussi talentueux, comme Bachar Mar Khalifé. Membre de la scène franco-libanaise, ce pianiste, qui avait déjà été invité en 2022, est annoncé pour une représentation le 1er avril, afin de continuer à surprendre et à enrichir l’offre artistique.

Interactivité entre artistes et spectateurs : un moment privilégié

Le PréO ne se limite pas à la simple diffusion de spectacles : l’espace privilégie également les échanges directs avec ses artistes. Comme c’est souvent le cas, la saison réunit des artistes venus pour mêler musique, théâtre, humour ou spectacle pour jeune public, dans des formes à la fois variées et complémentaires. Si certains spectacles adoptent une tonalité sérieuse, l’humour et la drôlerie jouent souvent un rôle essentiel pour éviter l’ennui. L’après-spectacle constitue un véritable moment d’enrichissement, puisque les artistes proposent parfois des temps d’échanges dans la salle, permettant aux spectateurs d’interroger, de comprendre ou simplement de partager leur ressenti. Marion Hofmann insiste sur le fait que ces rencontres officielles, souvent organisées par les compagnies elles-mêmes, sont plus enrichissantes que de simples discussions informelles autour du bar, car elles offrent une interaction structurée entre artistes et public.

Une saison éclectique et engagée, avec des spectacles hors normes

Parmi les propositions audacieuses de la saison, figure le spectacle « Reclaim », programmé pour le 4 décembre. Il s’agit d’un cirque chamanique inspiré d’un rituel d’Asie centrale, le Ko’ch, créé par la compagnie belge Théâtre d’un jour. Un rendez-vous atypique qui promet une expérience peu commune, conjuguant performance artistique et dimensions rituelles. La saison ne serait pas complète sans la venue régulière de la compagnie régionale de hip-hop, Mira. Elle bénéficiera d’une carte blanche en octobre, renforçant ainsi la place de cette discipline dans la programmation du PréO. Par ailleurs, la structure continue de développer ses partenariats, notamment avec des festivals tels que Curieux ou Momix. Pour la première fois, la salle collaborera également avec MiniMusica en accueillant le spectacle « Sous terre » de la compagnie Matiloun. La billetterie en ligne ouvre ses portes dès le 18 août, permettant aux spectateurs de réserver à l’avance, tandis que les billets physiques seront disponibles lors des permanences à partir du 27 août, au 5 rue du Général-de-Gaulle à Oberhausbergen.

Un aperçu des événements à venir : théâtre, comédie et surprises artistiques

La saison propose une palette d’événements variés. Parmi eux, le spectacle « Quatorze » se démarque en étant une tragicomédie qui plonge le spectateur dans l’atmosphère trouble des 38 jours précédant la Première Guerre mondiale, avec une mise en scène signée par la Maison Serfouette. Programmé pour le 7 novembre, il réserve un voyage dans l’histoire et la comédie noire. Le 22 novembre, c’est une pièce pour jeunes adolescents intitulée « Le chat » qui abordera le harcèlement scolaire et les défis de l’adolescence, fruit d’une immersion dans un établissement scolaire. Ces productions illustrent la diversité du programme, combinant théâtre éducatif et divertissement engagé. Comme pour d’autres spectacles, certains contenus, notamment ceux issus de plateformes comme YouTube ou Vimeo, nécessitent l’acceptation préalable des cookies pour pouvoir être visionnés.

Des spectacles qui bousculent et divertissent, pour tous les goûts

Le PréO mise aussi sur l’humour pour attirer et divertir. Parmi les rendez-vous à venir, on note la venue des Goguettes, fameux trio de parodistes qui ont connu une explosion de popularité durant la crise sanitaire. Leur spectacle, combinant satire et chansons, a su conquérir le public via les réseaux sociaux. L’humoriste Mathieu Madenian sera également présent avec un one man show centré sur la parentalité, prévu pour le 28 février. Les amateurs de stand-up pourront découvrir aussi Akim Omeri, programmé le 7 mai. Enfin, la scène accueillera Philippe Lafeuille et ses collaborateurs avec une critique décalée du monde de la danse classique, lors de leur spectacle prévu pour le 30 janvier. Cette offre éclectique, mêlant théâtre, farce et satire, traduit l’ambition du PréO : proposer des productions originales et accessibles pour tous, tout en favorisant les échanges directs entre artistes et spectateurs.

Sophie Lambert

Sophie Lambert

Née à Colmar et passionnée par les enjeux sociaux et environnementaux, j’ai choisi le journalisme pour donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Je crois en une presse locale libre, engagée et accessible à toutes et tous.