Le marché automobile français en juillet : une baisse persistante malgré quelques signes de reprise
Malgré un jour ouvré supplémentaire en juillet, le secteur des véhicules neufs en France a connu une nouvelle chute significative, enregistrant une baisse de 8 % par rapport à la même période l’année précédente. Sur l’ensemble des sept premiers mois de l’année, cette tendance négative s’est traduite par une diminution globale de 8 % également, soulignant un début d’année difficile pour le marché automobile dans le pays.
Cette contraction concerne tous les segments. La baisse ne se limite pas aux acheteurs particuliers, mais touche également le secteur des flottes d’entreprises. Depuis le début de l’exercice 2024, aucune des deux catégories ne semble échapper à cette tendance à la diminution. Seuls les acteurs liés à la location courte durée et ceux impliqués dans les transports temporaires ont enregistré une progression, permettant une relativisation partielle de la situation difficile.
Particuliers et professionnels : un combat commun face à la crise
Selon les chiffres de AAA Data, qui analyse précisément les données du marché, 116 376 voitures particulières neuves ont été immatriculées en juillet. Cette donnée révèle une chute de 10 % des ventes aux particuliers, ce qui soulève des interrogations quant à la capacité des consommateurs français à acheter des voitures neuves dans ce contexte économique incertain. La question se pose alors : qui, en France, continue d’acheter des véhicules neufs ? La réponse semble relativement simple, puisque le segment professionnel ne parvient pas à inverser la tendance, affichant lui aussi une baisse de 10 % dans ses immatriculations de véhicules liés aux flottes. Toutefois, il convient de noter que le marché électrique tire son épingle du jeu avec une croissance spectaculaire, atteignant +70 % sur ce segment spécifique, ce qui indique un certain dynamisme dans les véhicules zéro émission.
Un éventuel rebond grâce à l’électrique en vue ?
Selon Marie-Laure Nivot, responsable de l’analyse du marché automobile chez AAA Data, le marché ne montre pas encore de signes clairs de reprise. Elle explique que l’attentisme des acheteurs pourrait résulter des changements en cours dans les dispositifs de soutien à l’achat de véhicules électriques. La nouvelle formule du bonus écologique, un peu plus attractive, n’a pas encore eu d’impact évident en raison du délai nécessaire à la fabrication, à la commande et à la livraison des véhicules. Cependant, la future augmentation du leasing pour les véhicules électriques attendue à la rentrée pourrait encourager davantage de particuliers à envisager cette motorisation. Néanmoins, cette mesure seule ne semble pas suffisante pour enrayer la tendance à la baisse observée depuis le printemps 2024.
Les électriques : une embellie portée par les flottes d’entreprises
Malgré le contexte général morose, les voitures électriques montrent des signes d’amélioration, avec des ventes en hausse de 15 %. Cette croissance est principalement alimentée par le secteur des flottes professionnelles, où le nombre d’immatriculations électriques a augmenté de 70 %. La part de ces véhicules dans le total des ventes s’établit désormais à 22 %, contre seulement 14 % en juillet 2024, mettant en évidence un léger recul par rapport au mois précédent. En revanche, du côté des particuliers, l’intérêt pour ces véhicules demeure faible, avec une baisse de 15 %. La période de juillet 2024 avait déjà été très faible pour l’électrique, avec une part de marché de seulement 14 % ; le mois de juillet 2024 a enregistré une légère remontée à 17 %, toutefois inférieure à la moyenne annuelle qui tourne autour de 18 %.
Les hybrides, toujours en tête
En dehors de la tendance globale à la baisse, ce sont les véhicules hybrides qui continuent d’assurer la majorité des ventes. Avec une part de marché stable de 53 %, ils progressent de 7 % par rapport au mois précédent. Les modèles hybrides restent très populaires, notamment chez le constructeur japonais Toyota, où ils représentent 84 % de toutes ses immatriculations. D’autres marques suivent le mouvement, avec Peugeot qui affiche 67 % de ses ventes en hybride (en hausse de 26 %), BMW avec 60 % (+ 34 %), Ford à 76 % (+ 11 %) et MG qui domine avec 87 %. Ces chiffres illustrent la forte demande pour cette technologie qui continue de représenter une solution intermédiaire appréciée par les consommateurs.
Les marques et modèles en croissance en juillet
Malgré le climat difficile, certains constructeurs parviennent à maintenir ou augmenter leur volume de ventes. Parmi eux, BMW enregistre une hausse de 7 %, tandis que Skoda et Ford progressent tous deux de 25 %. MG connaît une croissance impressionnante de 98 %, tandis que Mini et Cupra affichent respectivement +70 % et +55 %. Sur le plan des nouveaux modèles, deux véhicules électrifiés du segment D ont particulièrement retenu l’attention en juillet : le Lynk & Co 08, un SUV hybride rechargeable récemment lancé, ainsi que la Mazda 6e génération, une grande berline japonaise commercialisée exclusivement en version électrique, témoignant d’un certain dynamisme dans cette catégorie.
Ainsi, si le marché général demeure morose en 2024, certains segments et certains acteurs témoignent d’une vitalité qui pourrait prévenir une dégradation totale dans les mois à venir.
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