Risques de mortalité subite chez les culturistes : un danger sous-estimé
La mort subite désigne une disparition brusque et inattendue d’une personne généralement en bonne santé, causée par une défaillance cardiaque soudaine. Bien que cette issue soit exceptionnellement rare chez les jeunes en apparence bien portants, elle peut néanmoins être liée à des anomalies cardiaques silencieuses ou à certains comportements à risque. Des études récentes ont permis de mieux comprendre quels profils de sportifs, notamment dans le domaine du culturisme, peuvent être plus vulnérables face à ce phénomène.
Des chercheurs de l’Université de Padoue en Italie ont concentré leurs travaux sur une population spécifique : les hommes pratiquant le bodybuilding, souvent professionnels. À partir de l’analyse de plus de 20 000 participants à des compétitions officielles organisées par la Fédération Internationale de Fitness et de Bodybuilding entre 2005 et 2020, ils ont examiné l’incidence des décès liés à cette discipline. Leur étude, publiée le 20 mai dans le European Heart Journal, montre que certains risques sont notablement plus élevés dans cette population.
Les résultats mettent en évidence plusieurs faits préoccupants. Tout d’abord, 121 décès ont été recensés parmi ces athlètes, avec un âge moyen oscillant autour de 45 ans. Ensuite, la proportion de morts subites attribuables à des complications cardiaques est d’environ 38 %. Enfin, la comparaison entre les professionnels et les amateurs révèle un risque accru de cinq fois pour les premiers, soulignant une vulnérabilité accrue chez ceux qui s’engagent dans des entraînements intensifs ou une recherche extrême de la performance physique.
Les pratiques à risque : restrictions, déshydratation et substances interdites
Le monde du culturisme implique diverses méthodes susceptibles de mettre en péril la santé sexuelle. Parmi celles-ci figure l’entraînement physiquement exigeant, associé à des stratégies drastiques pour perdre du poids rapidement, souvent en recourant à des restrictions alimentaires sévères et à la déshydratation. Ces techniques, destinées à obtenir un physique trop souvent considéré comme l’idéal, peuvent engendrer des déséquilibres graves. De plus, l’utilisation de substances améliorant la performance, telles que les stéroïdes anabolisants, est très répandue dans ce milieu.
Les rapports réalisés lors des autopsies confirment cette tendance, la majorité des cas ayant révélé une consommation abusive de ces substances. La combinaison de ces facteurs, particulièrement de substances dopantes, d’entraînements excessifs et de privations, constitue une bombe à retardement pour la santé du cœur. Il est donc essentiel de rappeler que poursuivre un objectif esthétique ou de performance à tout prix peut conduire à des conséquences dramatiques.
Les médecins sont donc encouragés à être particulièrement vigilants : un dépistage cardiovasculaire régulier et approfondi est recommandé chez les sportifs de haut niveau, même s’ils paraissent en pleine forme et n’ont pas de symptômes apparents. La prévention, par une évaluation proactive, devrait faire partie intégrante du suivi médical de ces athlètes.
Un dernier point à souligner concerne la santé mentale. Les chercheurs insistent sur le fait que la fixation extrême sur la transformation corporelle peut aussi avoir des impacts psychologiques graves. En ce sens, ils signalent qu’environ 15 % des décès observés dans cette population relèveraient de causes traumatiques, telles que des suicides ou des overdoses, soulignant l’importance d’une approche globale de la santé, physique comme mentale.
En conclusion, si la quête de perfection physique séduit de nombreux adeptes du culturisme, il est crucial de mesurer les risques encourus. La santé cardiaque doit être une priorité, et il est impératif d’adopter des pratiques responsables afin d’éviter des drames souvent évitables.