Le surentraînement en sport, un risque dangereux pour la santé et le bien-être

Les risques liés à une pratique sportive excessive ou à la sédentarité

Alors que l’inactivité physique est souvent considérée comme un facteur nuisible à la santé, il ne faut pas perdre de vue que l’entraînement intensif ou excessif comporte également des dangers potentiels pour le corps et l’esprit. La difficulté réside souvent dans la détection du seuil à ne pas dépasser. Une vérité largement reconnue est que le syndrome de surentraînement résulte pour une part importante d’un déséquilibre entre la volume ou l’intensité des efforts fournis et les périodes de récupération. Lorsqu’il survient, le processus de récupération peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois, compliquant la reprise normale des capacités physiques et mentales.

Les impacts du surmenage ne se limitent pas simplement à une sensation de fatigue passagère. En effet, cette surcharge a des répercussions plus graves sur diverses fonctions de l’organisme :

En premier lieu, la santé mentale peut fortement en pâtir. Plusieurs études ont souligné la présence de troubles psychologiques chez les personnes victimes de surentraînement, notamment des fluctuations d’humeur, de l’anxiété, voire une propension à la dépression. Ce contexte psychologique fragile doit alerter les pratiquants, en particulier ceux qui s’entraînent intensément dans une optique de haute compétition.

Sur le plan cognitif, des recherches menées par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) ont démontré que l’activité sportive excessive entraîne une diminution de la réponse du cortex préfrontal latéral, une région clé pour le contrôle des fonctions exécutives. Concrètement, cet état se traduit par une baisse de l’activité cérébrale, avec pour conséquence une propension accrue à la prise de décisions impulsives. Cette perte de contrôle peut amener à privilégier des satisfactions immédiates plutôt que de respecter des objectifs à long terme, altérant ainsi la concentration et la lucidité.

Les déséquilibres hormonaux constituent une autre conséquence notable. En cas de surmenage, l’organisme réagit par une augmentation des hormones du stress telles que le cortisol ou l’adrénaline, qui peuvent perturber l’équilibre hormonal global. Ces fluctuations peuvent exacerber la sensation de fatigue, affecter le sommeil et provoquer d’autres désagréments physiologiques.

L’impact sur le système immunitaire est aussi préoccupant. Une pratique sportive excessive affaiblit la capacité de défense de l’organisme, notamment en réduisant l’efficacité des globules neutrophiles, des acteurs essentiels du système immunitaire, ainsi que la concentration en anticorps comme les immunoglobulines. Cette vulnérabilité accrue expose davantage à un risque accru d’infections virales ou bactériennes.

Face à ces nombreux risques, la meilleure solution consiste à privilégier le repos. Le répit est la réponse incontournable au surentraînement : il permet au corps de se réparer et de retrouver ses fonctions optimales. Toutefois, la priorité demeure la prévention, en particulier pour les athlètes de haut niveau ou ceux qui se préparent à des épreuves longues et exigeantes comme les marathons, les courses d’endurance ou les triathlons de longue distance.

Respecter son plan d’entraînement pour éviter le surmenage

La clé pour éviter ces effets néfastes réside dans la discipline et la rigueur face à son programme d’entraînement. Il est essentiel de suivre scrupuleusement le plan élaboré en amont, un document qui doit refléter votre niveau de forme, vos objectifs et votre programme spécifique. Ce plan précis indique la fréquence des séances, leur durée, ainsi que leur intensité. Il doit aussi inclure systématiquement des phases de récupération et des périodes de repos afin de permettre au corps de récupérer efficacement.

Il est primordial de rester attentif à ses sensations. Si une baisse de performance ou une fatigue inhabituelle se manifeste, il ne faut surtout pas chercher à compenser en rallongeant la durée ou l’intensité des entraînements. Cela pourrait représenter un signe que le surmenage est en train de s’installer. Dans ce cas, il est vivement conseillé de consulter un professionnel de santé ou un médecin avant de poursuivre ou d’adapter votre programme d’entraînement. Respecter ces consignes permet non seulement d’optimiser ses résultats, mais aussi de prévenir l’apparition de troubles liés à un entraînement excessif.