Réduction des aides à l’achat de véhicules électriques : une nouvelle donne pour les ménages
La situation actuelle constitue une mauvaise nouvelle pour les ménages souhaitant opter pour un véhicule électrique. En effet, en raison des restrictions budgétaires imposées par le nouveau plan financier de l’État, les subventions destinées à soutenir l’achat de voitures électriques ont été divisées par deux. La somme allouée pour ces aides est ainsi passée de 1,5 milliard d’euros à seulement 700 millions d’euros pour l’année 2025. Cette diminution significative limite considérablement les possibilités pour les consommateurs de bénéficier d’une aide financière lors de l’achat d’un véhicule électrique.
Ce nouvel enfoncement constitue une étape difficile pour les ménages ayant des revenus modestes qui envisagent d’investir dans un véhicule plus respectueux de l’environnement. Si l’on compare le coût moyen d’un nouveau véhicule thermique, qui tourne autour de 26 774 euros, à celui d’un véhicule électrique, souvent supérieur à 42 900 euros, on comprend que cette différence de prix représente un obstacle non négligeable. La forte disparité entre ces coûts freine l’adoption de véhicules électriques, notamment pour ceux qui disposent de ressources limitées. Par ailleurs, la suppression du bonus pour les voitures d’occasion renforce encore cette difficulté, en privant certains ménages d’un apport financier supplémentaire pour accéder à ce mode de transport plus écologique.
Selon une étude récente, ces diminutions de soutien financier ont des impacts directs sur la transition vers des modes de déplacement moins polluants. En particulier, elles compliquent la tâche des ménages qui dépendent entièrement de leur voiture et qui ne disposent pas d’alternatives crédibles pour réduire leur empreinte carbone. L’organisation de défense des consommateurs, UFC-Que Choisir, tire la sonnette d’alarme en demandant une meilleure cohérence dans la politique publique. Elle souhaite que l’État et les collectivités locales harmonisent leurs critères d’éligibilité, en prenant en compte différents aspects tels que les revenus, le niveau de pollution selon la classification Crit’Air, le prix et le poids des véhicules. L’objectif est d’assurer que les aides soient plus équitables et accessibles à tous ceux qui en ont besoin.
En outre, UFC-Que Choisir insiste sur la nécessité de mettre en place un dispositif de prêt à taux zéro sous l’égide des banques. Cependant, elle rappelle que, à ce jour, aucun établissement bancaire n’a encore signé de contrat avec l’État pour garantir la mise en œuvre effective de ce dispositif. Cela souligne les défis existants pour la concrétisation de ces mesures de soutien, qui restent encore à concrétiser pour bénéficier pleinement aux futurs propriétaires de véhicules électriques.