Après une période de déclin prolongé, le secteur de l’immobilier connaît à nouveau une tendance à la hausse à l’échelle nationale. Comparé au troisième trimestre de l’année 2024, le volume des transactions dans l’ancien affiche une augmentation significative, avec une progression de 8,1 % pour les appartements et de 10,1 % pour les maisons. Cette relance apparente se reflète dans les chiffres détaillés, où l’on observe une croissance de 21 % dans la région Île-de-France, 15 % dans l’ensemble des autres régions, et 10 % dans la capitale parisienne. La reprise s’explique principalement par la diminution des taux d’intérêt sur les crédits immobiliers, qui ont retrouvé un niveau plus raisonnable, avec un taux moyen de 3,12 % sur 20 ans au troisième trimestre 2025, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
Une autre raison essentielle de cette dynamique est le changement d’attitude des vendeurs, qui ont désormais une meilleure estimation de la valeur de leur bien. Cela se traduit par une vente plus rapide, notamment pour les biens bénéficiant d’un bon Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). En effet, les propriétés mieux notées énergétiquement se vendent plus aisément que les autres, ce qui favorise une fluidité sur le marché. La tendance à la hausse ne concerne pas uniquement le volume des ventes, mais commence aussi à influencer modestement les prix.
Une hausse des prix maîtrisée
L’impact de cette tendance favorable se manifeste également par une augmentation progressive des prix de l’immobilier. L’augmentation annuelle pour les maisons atteint environ 2,7 %, tandis que pour les appartements, cette hausse s’élève à 4,3 %, d’après les données recueillies par Century 21. Toutefois, ces prix restent inférieurs aux niveaux observés juste après la période des confinements, lorsque la moyenne était de 3 457 € par mètre carré. Actuellement, le prix moyen tous types de biens confondus s’établit à 3 405 €/m². La segmentation géographique montre de fortes disparités : à Paris, le prix moyen dans le troisième trimestre 2025 est de 9 646 €/m², alors qu’il n’est que de 2 478 €/m² en régions.
Les principales grandes villes connaissent toutes une croissance des prix en raison de la demande accrue. Bordeaux, Marseille et Toulouse enregistrent respectivement des augmentations de 3,2 %, 1,8 % et 1,5 %. En revanche, Dijon et Biarritz voient leurs prix diminuer, avec une baisse respective de 3,8 % et 1,2 %. Il est aussi important de noter que les logements classés F ou G au DPE se vendent en moyenne 20 % moins cher que ceux classés A ou B. La performance énergétique devient ainsi un critère déterminant dans le prix de vente.
Une demande en hausse face à une offre limitée
Parallèlement à la progression de la hausse des prix, la demande pour l’immobilier augmente également. Selon le réseau Laforêt, le nombre de projets d’achat a bondi de 20 % à l’échelle nationale par rapport au troisième trimestre 2024, une évolution qui s’explique notamment par la baisse des taux d’intérêt. La majorité des acheteurs privilégient désormais les appartements, en raison de leur coût plus abordable, ce qui amplifie encore la pression sur le marché.
Cependant, l’offre reste en deçà de cette demande croissante, créant une tension persistante. Plusieurs facteurs contribuent à cette situation. D’une part, la rotation des biens anciens est faible, ce qui limite la quantité de logements disponibles à la vente. D’autre part, le nombre de nouvelles constructions ne suffit pas à combler le déficit, en particulier en région. La délivrance de permis de construire est souvent freinée par la prudence de certains maires ou par des préoccupations liées à la période préélectorale. Si cette écart entre l’offre et la demande devait perdurer, il est probable que la hausse des prix se poursuive et s’accentue davantage, renforçant ainsi la tension sur le marché immobilier.






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