La MV Agusta revisitée par QJ Motor : une alliance technique et sportive
La société italienne MV Agusta, célèbre pour ses modèles sportifs haut de gamme, demeure au centre d’une origine légale et parfaitement reconnue. En réalité, c’est le groupe chinois QJ Motor qui assure l’importation de la marque pour le marché chinois, s’appuyant sur un accord de coopération technique qui permet l’utilisation de la plateforme MV. Cette plateforme comprend notamment le moteur, le châssis et le système de freinage, ce qui établit une connexion claire entre les deux entités dans le cadre de cette collaboration.
Il est intéressant de souligner que QJ Motor n’a pas exploité le bicylindre de 550 cm³ provenant de MV Agusta, mais a plutôt tiré parti du moteur 4 cylindres que la marque italienne a autrefois développé. Ce dernier, dans cette nouvelle version, délivre désormais environ 130 chevaux, contre 160 chevaux à l’origine sur la version MV.
Ce contexte offre à QJ Motor une opportunité d’introduire sur le marché une moto à la fois réactive et très orientée performance, moins orientée vers la polyvalence que les autres modèles de la gamme SRK. Que donne alors cette interprétation sportive ? Voyons cela en détail.
Une mécanique Varese dans une nouvelle robe
Au cœur de cette machine, la QJ Motor SRK 921 RR herberge un moteur de 921 cm³ en ligne, identique à celui de la MV Agusta, bien qu’il ne développe que 127,9 chevaux dans cette version. Son système électronique est particulièrement complet, comprenant la gestion du contrôle de stabilité, un régulateur de vitesse, une transmission quick-shifter pour monter ou descendre les vitesses, un système de départ en sortie de grille (launch control) pour des accélérations instantanées, ainsi que trois modes de conduite ajustables, tout cela étant piloté par une injection électronique Ride-by-Wire.
Lors de la mise en route, cette moto se signale par un tempérament sonore affirmé, loin de la tendance à réduire les décibels à l’heure actuelle. La puissance maximum, atteignant son apogée à 10 000 tours par minute, offre un souffle important. Cependant, le moteur s’exprime pleinement autour de 6 000 à 7 000 tr/min, où la réactivité est optimale. La reprise est efficace à partir de 3 000 tours, mais la zone comprise entre 6 000 et 7 000 tr/min se révèle le véritable terrain de jeu du moteur, plus nerveux et ergonomique à ces régimes.
Toutefois, certains points peuvent décevoir, comme l’intervention parfois irrégulière de la commande électronique des gaz, rendant difficile le maintien d’un régime stable. Rester à 90 km/h, en minimisant les variations de régime, s’avère donc quelque peu complexe, ce qui peut être repoussant lors de longues traversées ou en conduite tranquille.
Cette moto impose une position de conduite très spécifique, notamment par la posture imposée au guidon.
Une sportive destinée à la piste ou à la route ?
Sur la route, cette machine révèle rapidement son exigence en termes de positionnement. La selle est particulièrement haute, tout comme les repose-pieds, et cela place très nettement le pilote en appui sur ses poignets, ce qui nécessite une certaine force pour manœuvrer efficacement. Le rayon de braquage réduit accentue également cette sensation de précision extrême, mais peut limiter la maniabilité dans les manœuvres en ville ou dans des espaces confinés.
Ajoutons à cela un centre de gravité plutôt élevé, qui, une fois lancé, peut provoquer une fatigue rapide lors des longs trajets. La protection offerte par la moto reste limitée : la largeur de la position jambes-buste et la petite taille de la bulle de protections ne suffisent pas à réduire les effets de la vitesse ou des éléments extérieurs. La bulle, en particulier, semble trop petite et installée trop loin du pilote, accentuant cette impression de manque de protection.
Après l’avoir examinée à la loupe, il apparaît clairement que cette SRK 921 n’a pas la même polyvalence ni le même confort qu’une autre version de la gamme SRK. Son véritable atout réside dans ses performances pures, qui devraient satisfaire une clientèle en quête de sensations et de performances hors normes.
Une partie cycle ferme et précise
Côté châssis, la finition est robuste et efficace. La fourche Marzocchi, entièrement réglable, offre une précision exceptionnelle, tout comme l’amortisseur arrière de la même marque doté d’un système à bonbonne séparée. La puissance du système de freinage n’est pas en reste, avec des étriers radiaux Brembo assurant un mordant efficace sur des disques de 320 mm à l’avant et de 260 mm à l’arrière. Les pneus, quant à eux, sont des Pirelli Diablo Rosso, parfaitement adaptés à ce type d’utilisation sportive.
Tous ces éléments de haute qualité garantissent une conduite très précise, avec un guidage ultra-sensible. Toutefois, sur les routes fortement bosselées, il faut savoir s’accrocher : il est nécessaire de serrer la moto entre ses jambes, bien plus que de raison, pour amortir les vibrations et la stabilité dans ces conditions exigeantes. La machine, très fine, demande une poigne ferme, à l’image de ses homologues transalpins.
Une performance accessible et équilibrée
Pour un usage pratique, la SRK 921 RR propose un écran TFT d’environ 5 pouces, connecté pour la navigation et autres fonctionnalités similaires à celles des autres modèles QJ Motor, avec une compatibilité USB-A et USB-C pour la recharge ou la connexion d’appareils. Le niveau d’équipement demeure élevé pour ce type de moto, renforçant la qualité de l’ensemble. La seule limite, peut-être, sera son prix : 13 499 €, une somme raisonnable pour un modèle aussi sportif, qui bénéficie en plus d’une garantie de 3 ans.
En résumé, cette machine, bien que très exigeante dans son pilotage, offre un rapport performance-prix plutôt attractif. Elle s’adresse principalement à des pilotes expérimentés ou à ceux qui recherchent l’intensité plus que la polyvalence, pour des instants de conduite pure.






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