La Mocro Maffia cible tout le monde dans le narcotrafic aux Pays-Bas et en Belgique

Sophie Lambert

Voici la réécriture des paragraphes demandés, en conservant leur longueur et leur structure, tout en reformulant le contenu pour éviter toute duplication :


Les risques encourus par les acteurs judiciaires dans les pays du Benelux face au crime organisé

Dans les Pays-Bas comme en Belgique, les organisations criminelles ne reculent pas devant la violence ou la intimidation pour atteindre leurs objectifs. Parmi leurs cibles privilégiées figurent les avocats, les magistrats, les journalistes ou encore ceux qui participent à des procès en tant que témoins. La criminalité organisée de ces régions représente une véritable menace pour les institutions, défiant leur autorité et s’en prenant à toutes les personnes ou structures susceptibles de compromettre leurs affaires lucratives. La « Mocro Maffia », ungroupement de trafiquants d’origine marocaine, a instauré une atmosphère de terreur dans cette zone. L’un de ses principaux chefs, Ridouan Taghi, connu comme le roi de la drogue, a été condamné à la réclusion à perpétuité en 2024. Durant le procès, certains défenseurs ont dû plaider en portant un masque ou un cagoule, preuve des risques encourus. Par ailleurs, trois proches d’un témoin repentant, considéré comme un élément clé dans le dossier, ont été victimes de meurtres : son frère, qui n’avait aucun lien avec l’affaire, un avocat, et le célèbre journaliste Peter R. de Vries, assassiné en pleine rue à Amsterdam, dans une affaire qui a profondément choqué l’opinion publique.


La mise en danger de figures importantes de l’État et de la famille royale par la criminalité organisée

Les activités du groupe Mocro Maffia ne se limitent pas à la simple distribution de drogue ou au trafic. Ce réseau a aussi élaboré des stratégies pour cibler des membres du pouvoir ou des personnalités de la monarchie. La sécurité de l’ex-Premier ministre néerlandais Mark Rutte a ainsi été renforcée suite à des menaces jugées crédibles et potentielles. Quant à la princesse héritière des Pays-Bas, Amalia, elle bénéficie désormais d’une protection rapprochée par crainte d’un enlèvement ou d’un attentat pouvant viser la famille royale. La violence structurelle de ces organisations mafieuses représente une menace considérable pour la stabilité nationale et nécessite une vigilance accrue.


Une figure du journalisme victime de la violence mafieuse : le cas de Peter R. de Vries

L’attentat contre le journaliste néerlandais Peter R. de Vries, survenu en juillet 2021 dans le centre d’Amsterdam, demeure un symbole de la brutalité des groupes criminels. Choisi comme personne de confiance par un témoin-clé lors du procès contre la Mocro Maffia, il avait consacré sa vie à élucider des affaires de criminalité et à faire rayonner la justice. Sa fusillade en pleine rue a suscité une onde de choc dans tout le pays, soulignant l’ampleur des menaces qui planent sur ceux qui osent s’engager dans la lutte contre la mafia. La scène, largement relayée dans les médias, témoigne de la dureté de la lutte contre ces organisations, qui n’hésitent pas à éliminer ceux qui leur posent obstacle.


Une opération contre la criminalité organisée en Belgique : l’ombre d’un projet d’attentat

Depuis la montée en puissance des activités mafieuses en Belgique, notamment celles liées à la drogue, le gouvernement d’outre-Quiévrain a intensifié ses efforts pour lutter contre ce fléau. La mafia, en déplaçant une partie de ses opérations vers la Belgique, menace la stabilité de cette dernière et soulève des inquiétudes sur la possibilité de transformer le pays en un véritable narco-État. En 2022, la police belge a déjoué une tentative d’enlèvement contre Vincent Van Quickenborne, vice-Premier ministre et ministre de la Justice. Plus récemment, dans le cadre d’une enquête, huit individus ont été arrêtés dans une opération visant à empêcher un éventuel projet d’attentat contre Julien Moinil, procureur de Bruxelles, illustrant la gravité de la situation.


Les mesures renforcées pour faire face à la menace des narcotrafiquants en Belgique

Face à ces menaces, les autorités belges ont décidé de renforcer leurs dispositifs de sécurité. La lutte contre la criminalité organisée et le narcotrafic devient une priorité nationale, avec des moyens dédiés à la prévention et à la répression. Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie plus large de coopération transfrontalière avec d’autres pays, notamment la France, en vue de démanteler ces réseaux. La Belgique tente aussi de diversifier ses démarches, en intégrant notamment des actions préventives, pour limiter l’impact de ces organisations sur la société.


Le besoin d’une action concertée face à la menace transnationale

L’histoire récente montre que la crise du narcotrafic dépasse largement les frontières, comme en témoigne la chronologie des assassinats de figures judiciaires en France, tels que les juges François Renaud (1975) et Pierre Michel (1981), ou encore celui de l’avocat Pierre Sollacaro en 2012 en Corse. Ces événements auraient pu servir d’alertes précoces. La récente étude de la commission d’enquête sénatoriale du tout début 2024 affirme que la Mocro Maffia pourrait étendre ses ramifications vers la France, notamment dans le sud et à l’est du pays, en raison de ses connexions croissantes avec d’autres filières criminelles.


Les leçons du passé et l’urgence d’une riposte anticipée

Les experts et responsables judiciaires dénoncent le fait que, malgré plusieurs signaux faibles, la France n’a pas pris suffisamment en compte la menace que représente la criminalité organisée transnationale. Damien Brunet, représentant le parquet de Paris, explique que l’impact de cette criminalité s’est fait ressentir dans plusieurs pays avant que la France ne réalise la gravité du problème. Il cite notamment les assassinats de juges d’instruction et d’avocats, qui témoignent d’un climat dangereux pour ceux qui oeuvrent pour la justice. Ces événements doivent servir d’éveil pour renforcer la vigilance et la coordination des efforts.


Une nouvelle étape dans la lutte contre le narcotrafic : le plan de développement français

Pour contrer cette menace mondiale, le ministère des Affaires étrangères français a lancé un ambitieux plan stratégique impliquant la coopération avec des pays producteurs. Jean-Noël Barrot, à la tête de cette initiative, a annoncé une augmentation significative des ressources. La diplomatie française s’est rendue récemment au Mexique et en Colombie, pays qui produisent environ 70 % de la cocaïne mondiale, une drogue consumée par un million de personnes en France. Les fonds consacrés à la lutte seront doublés, passant de 400 millions à 800 millions d’euros, en dépit des restrictions budgétaires générales. Ces fonds seront utilisés pour sécuriser les ports d’où est expédiée la cocaïne, renforcer la capacité à repérer et démanteler les filières, et promouvoir des cultures alternatives pour réduire la production de coca dans ces régions.

Ce plan comprend aussi la mise en place d’une académie régionale à Saint-Domingue, qui formera chaque année 250 agents spécialisés, entre enquêteurs, magistrats, douaniers et analystes financiers. La France envisage également de signer 12 nouveaux accords de coopération en partenariat avec des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, pour renforcer la lutte contre ces réseaux. De plus, une proposition de nouveau régime de sanctions européennes, destiné à mieux cibler la criminalité organisée, va être présentée à la Commission européenne pour une adoption rapide.

Sophie Lambert

Sophie Lambert

Née à Colmar et passionnée par les enjeux sociaux et environnementaux, j’ai choisi le journalisme pour donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Je crois en une presse locale libre, engagée et accessible à toutes et tous.