Le virus de l’herpès simplex : une infection fréquente et contagieuse
L’herpès, dont le nom médical est le virus herpès simplex (HSV), est une infection très courante qui se transmet principalement par contact direct de la peau. Il existe deux variétés principales de ce virus : le HSV de type 1 (HSV-1) et le HSV de type 2 (HSV-2). Chacun a ses modes de transmission et ses zones de prédilection.
Le HSV-1, celui que l’on associe souvent à l’expression « bouton de fièvre », se transmet principalement par contact oral. Il provoque généralement des infections situées au niveau de la bouche, autour de la bouche ou des lèvres, qualificatives d’herpès orofacial ou labial. Cependant, il peut également être à l’origine de formes d’herpès au niveau génital, en particulier lors de rapports oraux ou par contact avec une zone infectée. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la majorité des adultes humains portent ce virus HSV-1, souvent sans en être conscients.
Le HSV de type 2, quant à lui, se propage surtout lors de contacts sexuels. Il est responsable des herpès génitaux, une infection qui se manifeste principalement par des douleurs, des épaississements ou des ulcères au niveau genital ou rectal. La distinction entre ces deux types repose donc principalement sur leur mode de transmission et la localisation des infections qu’ils provoquent.
Une infection à vie, sans véritable guérison
Une fois que l’on a contracté le virus de l’herpès, il s’installe dans le corps de façon permanente. La majorité des personnes infectées ne montrent pas toujours de symptômes ou ressentent seulement des manifestations bénignes. Lorsque des symptômes se manifestent, elles se traduisent souvent par l’apparition de vésicules douloureuses ou d’ulcères, qui peuvent réapparaître périodiquement. Ces poussées peuvent réveiller par des démangeaisons, des picotements, des rougeurs, de la fièvre ou une sensation de fatigue.
Bien que des traitements antiviraux existent et puissent réduire la durée ou la sévérité des symptômes, ils ne permettent malheureusement pas d’éliminer complètement le virus. La nature de l’herpès fait qu’il s’agit d’une maladie chronique, qu’on peut gérer mais qu’on ne peut éradiquer. La persistance du virus dans le corps signifie donc qu’il demeure une réalité pour les personnes infectées, même en l’absence de symptômes apparents.
Respecter les signaux du corps pour limiter la contagiosité
En matière de sexualité, la recommandation essentielle de l’OMS est claire : toute personne présentant des symptômes d’herpès génital doit éviter tout contact sexuel. La contagiosité de cette infection est en effet très forte lorsqu’il y a des lésions visibles ou des signes avant-coureurs. Ces signes peuvent inclure des démangeaisons, des sensations de picotements, des rougeurs, mais aussi de la fièvre ou une sensation de fatigue générale. La prudence s’impose notamment à ce moment-là.
Il est crucial de comprendre que la transmission n’est pas limitée uniquement aux périodes où les lésions sont évidentes. Elle peut également survenir en phase asymptomatique, lorsque le virus reste dans un état latent mais peut se réactiver par moments. Ainsi, la vigilance doit être de mise dès que des signes apparaissent.
Redéfinir sa sexualité en explorant d’autres formes de câlins et de plaisirs
Cependant, cette recommandation ne doit pas forcément conduire à l’abstinence totale. Lors des phases où les symptômes sont présents ou susceptibles de réapparaître, il est conseillé de s’abstenir de contact direct avec les zones infectées (bouche ou parties génitales). Néanmoins, cela ne signifie pas qu’il faut renoncer à une vie sexuelle ou affective. Au contraire, c’est une opportunité pour explorer d’autres aspects de la sexualité.
Les pratiques sexuelles sans pénétration ou contact direct avec les lésions peuvent permettre à chacun de continuer à vivre une vie intime épanouissante. Des gestes comme les caresses, les baisers innocents, les massages érotiques ou même la masturbation mutuelle sont autant de moyens de partager des moments de plaisir tout en limitant les risques de transmission du virus.
Le centre associatif consacré à la lutte contre l’hépatite C de Montréal, le CAPAHC, insiste sur ce point– soulignant que la sexualité comporte plusieurs dimensions. La pénétration n’est qu’une facette parmi d’autres, et cette période peut devenir une opportunité pour explorer de nouvelles pratiques, plus douces ou moins invasives. En effet, cette approche permet de maintenir une vie sexuelle riche et diversifiée, même en présence du virus ou lors de risques accrus.
Il est important de rappeler que chaque individu ou couple doit faire preuve de responsabilité et de communication, pour naviguer au mieux dans cette réalité. La connaissance de ses limites et de ses symptômes, associée à une approche créative et respectueuse, permet de continuer à profiter pleinement de ses relations tout en limitant la contagion.
Source : Organisation mondiale de la Santé, Centre d’aide et de prévention contre l’hépatite C (CAPAHC), consultés le 28 octobre 202?






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