Est-ce le bon moment pour investir dans l’immobilier ? Découvrez la tendance actuelle

Sophie Lambert

Après une période de ralentissement observée ces dernières années, le secteur immobilier commence à retrouver une certaine dynamique, principalement grâce à l’amélioration des conditions d’emprunt. En effet, les établissements bancaires proposent désormais des taux d’intérêt plus avantageux, ce qui stimule la demande. Au cours de la saison printanière, le nombre de biens mis en vente a connu une hausse notable de 18 % par rapport à la même période de l’année précédente, témoignant d’un regain d’intérêt pour le marché immobilier. Il convient de souligner que cette croissance concerne principalement les vingt départements les plus densément peuplés de la région, lesquels représentent presque la moitié (46 %) du volume global des transactions immobilières à l’échelle nationale. Parmi ces zones en plein essor, celles qui enregistrent les plus fortes progressions incluent notamment la région Île-de-France, mais aussi la Loire-Atlantique et la Gironde, qui ont toutes connu une augmentation sensible de leurs activités immobilières. Pour affiner cette tendance, il est essentiel de préciser que les biens immobiliers munis d’un bon Diagnostic de Performance Énergétique, ou DPE, se négocient généralement à des prix plus élevés par rapport à ceux dont le DPE est moins performant. Cela indique que la qualité énergétique influence désormais fortement le prix de vente, et ce critère va probablement jouer un rôle accru dans les prochains mois.

Une stabilité relative des prix immobiliers

Malgré cette reprise du marché, on observe que les prix ne connaissent pas encore une hausse significative. Depuis le début de l’année 2025, la variation moyenne des prix dans le secteur immobilier reste modérée, avec une augmentation de seulement 0,4 %. Cela montre que, même si le volume des ventes augmente, les prix restent pour l’instant relativement stables. Seules quelques villes, au nombre de quatorze, enregistrent une croissance des prix supérieure à 2 %, la plus notable étant Paris, avec une progression de 2,3 %. En revanche, dans certains grands centres urbains comme Lille, Toulouse ou Marseille, les prix immobiliers ont connu une légère baisse ces derniers temps. D’autres métropoles telles que Lyon, Nantes ou Bordeaux ont conservé leurs prix stables, sans fluctuation notable par rapport à la période précédente. Cette tendance à la stabilité de l’économie immobilière laisse envisager un marché encore équilibré, dans l’attente de possibles évolutions à venir.

Le DPE, un critère clé dans la valorisation du logement

Le rôle du Diagnostic de Performance Énergétique ne se limite pas à la simple classification ; il influence également le prix de vente. Plus précisément, les logements qui présentent une consommation énergétique élevée, classés F ou G dans leur DPE, se vendent en moyenne à un prix inférieur d’environ 20 % à celui des logements mieux classés, notamment ceux qui obtiennent la note A ou B. Il apparaît donc clairement que le DPE constitue un facteur déterminant dans la valorisation d’un bien immobilier. Dans les prochains mois, cette évaluation devrait connaître des modifications visant à rendre le classement plus souple. En effet, il est prévu que certains logements actuellement qualifiés de « passoires thermiques » puissent, sans travaux particuliers, voir leur classification s’améliorer, en adoptant une meilleure note. Cependant, cela risque d’avoir un effet inverse pour les biens qui continueront à présenter un mauvais DPE, puisqu’ils seront davantage dépréciés, ce qui accentuera la disparité des valeurs selon la performance énergétique du logement.

L’impact de la hausse des frais de notaire

Durant la première moitié de l’année 2025, on a constaté une augmentation des Droits de Mutation à Titre Onéreux (DMTO), souvent appelés « frais de notaire », dans la majorité des départements français. Ces frais, qui correspondent à une taxe prélevée lors de l’achat immobilier, ont évolué pour atteindre désormais 5 % du prix de vente dans la plupart des régions, contre 4,5 % auparavant. Fin juin 2025, seulement onze départements n’avaient pas encore appliqué cette nouvelle tarification. La majorité des autres, en augmentant ces frais, ont mécaniquement contribué à relever le coût total d’acquisition pour les acheteurs. La tendance à cette hausse devrait commencer à produire ses effets au second semestre de l’année, impactant certainement la dynamique du marché immobilier. En conséquence, il est probable que cette augmentation des coûts notariaux fasse monter de manière progressive le prix final des biens, en raison de la hausse des dépenses à la charge de l’acquéreur.

Sophie Lambert

Sophie Lambert

Née à Colmar et passionnée par les enjeux sociaux et environnementaux, j’ai choisi le journalisme pour donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Je crois en une presse locale libre, engagée et accessible à toutes et tous.