En vacances, 44 % des parents occupent leurs enfants avec des écrans : nos idées d’activités alternatives

Sophie Lambert

Comment occuper les enfants pendant les vacances estivales : stratégies et conseils

Les défis pour occuper les plus jeunes après l’école

Il n’est pas toujours évident de trouver des activités adaptées pour divertir les jeunes une fois que l’école est terminée. Selon une étude réalisée par OpinionWay pour la plateforme audio pour enfants Tonies, une majorité de parents — 77 % — envisagent de partir en vacances avec leurs enfants cet été. Cette donnée exclusive indique qu’il sera nécessaire de leur proposer des activités variées pour éviter qu’ils passent l’intégralité de leur temps devant un écran. La tentation de laisser un enfant regarder un dessin animé ou jouer à un jeu vidéo afin de bénéficier d’un moment de calme est souvent présente. Lorsqu’il s’agit de vacances, où chacun souhaite se détendre, cette pratique tend à augmenter. L’enquête révèle que près d’un parent sur deux, soit 49 %, encouragent leur enfant à occuper leur temps avec un écran lors du trajet vers la destination, une proportion qui a augmenté de 4 points en un an. Pendant le séjour, ce chiffre reste élevé avec 44 % de parents qui optent pour cette solution.

Pourtant, ce n’est pas la période idéale pour céder à cette facilité : comme le précise la psychologue Sabine Duflo, spécialisée dans l’étude des impacts des écrans, les vacances offrent plutôt l’occasion de profiter des activités en extérieur. Ce moment de l’année est propice à sortir, profitant du beau temps, ce qui est souvent difficile à faire durant le reste de l’année ou en raison de conditions météorologiques défavorables.

Une approche structurée : la « méthode des 4 pas »

Les familles sont généralement conscientes qu’il existe de nombreuses alternatives pour divertir leurs enfants sans recourir systématiquement aux écrans. Lors des déplacements, une majorité de parents préfère engager des échanges verbaux avec leurs enfants (65 %) ou leur faire écouter de la musique (64 %), plutôt que de leur donner une tablette (27 %) ou une console de jeux (25 %). Une fois arrivés à destination, ils privilégient souvent des activités culturelles ou ludiques telles que les visites (64 %) ou les jeux en plein air. Au moment du séjour, les activités manuelles, la lecture d’histoires ou encore des moments en cuisine font partie des choix fréquents. Les activités comme la fabrication d’objets, les balades à vélo ou la visite du parc sont également appréciées par les parents.

Afin d’instaurer un équilibre sain, il est conseillé, avant le début des vacances, de définir des règles pour limiter la consommation d’écrans. La psychologue Sabine Duflo recommande tout au long de l’année la « méthode des 4 pas » : interdire l’utilisation des écrans le matin, lors des repas, avant de dormir, et dans la chambre des enfants. Cette démarche permet d’établir une routine claire et cohérente pour favoriser un usage plus modéré des appareils numériques.

Les adultes aussi doivent poser leurs appareils

Le rôle de modèle est primordial dans cette démarche. Il est essentiel que les parents, mais aussi les grands-parents, donnent l’exemple en limitant leur propre consommation d’écrans pendant cette période de déconnexion. Sabine Duflo insiste sur ce point, en soulignant que les règles de modération doivent s’appliquer à toute la famille : il ne suffit pas d’imposer des limites aux enfants si les adultes continuent à regarder la télévision ou à utiliser leurs appareils. Ainsi, couper ses notifications ou éteindre ses téléphones lors des repas, ou prévoir des moments sans écran, contribue à instaurer une ambiance plus saine. Selon la spécialiste, le temps sans écran est aussi un temps d’épanouissement et de découvertes autres, permettant aux enfants de s’ouvrir à d’autres activités.

Pour renforcer ces bonnes habitudes, il est conseillé aux parents de faire participer leurs enfants à l’élaboration d’une liste d’activités sans écrans qu’ils aimeraient réaliser : aller au parc, faire une balade à vélo, lire un livre, ou encore bricoler ensemble. Ce processus encourage l’autonomie, la créativité et favorise une période de vacances plus riche en expériences.

Pour aller plus loin : des activités variées pour occuper ses enfants

Une série d’idées pour occuper les enfants pendant l’été existe déjà, notamment par le biais d’activités ludiques mêlant apprentissage et plaisir. Selon une autre étude, une majorité de parents – 93 % – prévoient d’impliquer leurs enfants dans au moins une activité éducative pendant la saison estivale. Parmi ces activités, les jeux pédagogiques (de société, de mémoire, etc.) sont très populaires, avec 48 % des parents qui y recourent. La lecture, les activités sportives ou culturelles, ainsi que les activités artistiques, sont également privilégiées, avec des proportions allant de 43 à 50 %. Parmi les outils éducatifs, les cahiers de vacances restent une option pour près de quatre parents sur dix.

Il en ressort que plus de la moitié des parents – 56 % – envisagent un rythme d’apprentissage quotidien durant l’été. Cependant, Sabine Duflo rappelle qu’il ne faut pas faire des vacances une période uniquement consacrée au travail ou à l’étude. Le plaisir demeure la clé pour une réelle efficacité : lire un bon livre peut parfois apporter plus d’intérêt que de s’ennuyer sur des cahiers de vacances. Au-delà de l’aspect éducatif, il reste primordial de profiter de ces moments pour se détendre et se ressourcer, en laissant de côté toute pression liée à la nécessité d’apprendre.

Note : Le sondage OpinionWay pour Tonies a été réalisé entre le 5 et le 19 mai 2025, auprès d’un échantillon représentatif de 1002 parents d’enfants âgés de 3 à 10 ans.

En somme, organiser les vacances avec des activités variées, établir des règles claires concernant l’usage des écrans, tout en étant un modèle pour ses enfants, contribue à une période estivale aussi agréable qu’enrichissante pour toute la famille.

Sophie Lambert

Sophie Lambert

Née à Colmar et passionnée par les enjeux sociaux et environnementaux, j’ai choisi le journalisme pour donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Je crois en une presse locale libre, engagée et accessible à toutes et tous.