La Philharmonie de Diemeringen se prépare pour son centenaire en 2028
Chaque année, la vie de la Philharmonie de Diemeringen s’inscrit dans un calendrier chargé d’événements marquants. La perspective du centenaire de la formation, prévu pour 2028, commence à se faire sentir, avec une anticipation que les membres de l’ensemble vivent avec enthousiasme. Parmi ces manifestations, un rendez-vous incontournable est le Grumbeerefescht, qui constitue chaque année leur événement principal. Lors du week-end du 6 et 7 septembre dernier, cette fête emblématique a fêté sa cinquantième édition, une étape considérable dans l’histoire de la formation. « C’est un véritable héritage, une tradition que nous perpétuons depuis des décennies », confie le président de la Philharmonie, David Winkler, emperdu par la longévité de cette fête. La réussite de l’événement réside dans la mobilisation constante de la communauté, qui, en 2025 comme auparavant, répond toujours présente. Depuis le début de la semaine, une centaine de bénévoles s’est investie corps et âme pour assurer le bon déroulement de la fête : montage des chapiteaux, organisation de la cuisine, préparation de la salle et, bien entendu, épluchage des pommes de terre le vendredi.
Une équipe dévouée et engagée
Au total, ce week-end, ce sont près de 500 kilos de pommes de terre, venus du village voisin de Butten, qui ont été soigneusement préparés pour confectionner les célèbres G’felldi Grumbeere, les Dätschle, la Grumbeerewurst ainsi que diverses salades de pommes de terre. Pour relever ce défi culinaire, la Philharmonie a encore une fois pu compter sur ses jeunes musiciens, toujours prêts à tendre la main lorsque le besoin s’en fait sentir. « Leur enthousiasme est précieux, leur implication est essentielle », souligne David Winkler. Il rappelle que les profits réalisés lors de cette fête servent à financer l’achat ou le renouvellement des instruments, et aussi à l’acquisition de nouvelles partitions. Par ailleurs, l’argent récolté permet aussi de financer quelques sorties ou activités extérieures. Le président, dans la quarantaine, insiste sur la chance qu’ils ont d’être entourés d’un tel comité. « Leur engagement et leur souci du détail font toute la différence », ajoute-t-il.
Une solidarité qui se traduit aussi dans la cuisine
Une photo témoigne de l’implication des bénévoles : Pierre, un musicien qui participe depuis les débuts du Grumbeerefescht, veille à la cuisson des fameuses pommes de terre. Agé de 70 ans, il est connu pour sa maîtrise de la cuisson et son dévouement à cette fête. Sur la photo, il est concentré autour du four, Igor, un des piliers de l’équipe, lui ayant confié la gestion de la cuisson cette année, se déplaçant avec assurance dans la cuisine pour superviser chaque étape. La semaine est rythmée par la collaboration active de tous, de la jeunesse aux anciens, qui partagent la même passion pour cette fête conviviale. Pierre, bien connu au sein de la communauté, participe depuis le début et sa présence rassure tout le monde dans la salle.
Les jeunes prêts à donner le tempo
Dans la salle, la jeune génération a la lourde tâche de maintenir le rythme. À seulement 15 ans, Yoann, originaire de Waldhambach, possède déjà plusieurs années d’expérience derrière lui. Il s’est engagé dans l’organisation dès ses premiers pas au sein de la Philharmonie, s’essayant à la fois à la musique et à la mise en place de la fête. Son plaisir ? « J’aime aider, donner un coup de main, c’est ça qui me plaît », explique-t-il alors qu’il quitte la cuisine avec un plateau en main. Face à lui, un autre habitué de l’événement, Pierre, un septuagénaire, dont l’expérience au four est indiscutable, est toujours présent pour s’assurer que la cuisson se passe à la perfection. La passion et l’entraide restent au cœur de cette fête, où partage et tradition se conjuguent pour faire perdurer cette étape importante du calendrier communautaire.
Une famille soudée autour de la fête
Ce qui distingue réellement cette manifestation, c’est l’esprit familial qui l’anime. La convivialité et les liens humains tissent une ambiance chaleureuse et authentique. Le joueur de tuba, un piliers du groupe, exprime toute sa philosophie : « La Philharmonie, c’est une grande famille. Pour que la famille fonctionne, il faut en prendre soin. » Son regard se porte ensuite vers le four où mijotent les pommes de terre, preuve que la solidarité ne faillit pas. La fête devient alors une véritable fête familiale, où jeunes et moins jeunes œuvrent main dans la main pour préserver cette tradition gourmande, à la fois ludique et conviviale, qui continue à rassembler petits et grands dans une ambiance festive et chaleureuse.