Faire réparer un appareil plutôt que de le remplacer, prolonger sa durée de vie, limiter le gaspillage, et lutter contre la surconsommation, telles sont les priorités du dispositif de bonus réparation instauré par le gouvernement en décembre 2022, dans la continuité de la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec).
Comment fonctionne ce dispositif ?
Ce mécanisme repose sur une chaîne de financement qui débute avec les versements effectués par les fabricants à des organismes éco-responsables agréés par l’État, suivant le principe de la responsabilité élargie du producteur (REP). Ces contributions, collectées par des organismes spécialisés comme Ecosystem, Ecologic ou Refashion, servent ensuite à rembourser une partie du coût à la personne qui effectue la réparation.
Concrètement, lorsque vous faites réparer un appareil, le réparateur peut transmettre une demande de remboursement à l’un de ces éco-organismes, qui compense une partie du rabais accordé au client sur la facture. Ce système vise à encourager la réparation plutôt que le renouvellement, tout en assurant une gestion responsable des coûts par le biais de ces contributions collectives.
De quels types d’objets s’agit-il ?
Ce bonus ne constitue pas simplement une réduction, mais agit comme une incitation financière visant à motiver le consommateur à réparer ses appareils. La lutte contre l’obsolescence programmée des appareils électroniques et électriques a d’abord conduit à l’établissement d’une liste recensant 49 catégories d’objets particulièrement concernées : notamment les téléphones portables, ordinateurs portables, tablettes, mais aussi certains appareils de cuisine comme les grille-pain ou les bouilloires, ainsi que de gros électroménager tels que les lave-linge ou lave-vaisselle.
À partir du 1er janvier 2024, cette liste s’est enrichie de 24 nouveaux produits, notamment les micro-ondes, friteuses et sèche-cheveux. Par ailleurs, en novembre 2023, un autre bonus a été introduit pour combattre la fast-fashion, concernant aussi bien les vêtements et chaussures que certains meubles d’ameublement.
Quels appareils sont concernés ?
Ce dispositif ne se limite pas à un simple bonus : il s’agit d’une réduction systématique conçue pour encourager la réparation. Pour chaque catégorie de produit, un montant précis de réduction a été fixé. Par exemple, si vous faites réparer votre fer à repasser, vous pouvez bénéficier d’un rabais de 15 €, pour la perceuse, 20 €, et pour un lave-vaisselle, 50 €.
Une plateforme dédiée, gérée par l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), rassemble tous les détails concernant ces aides financières, appelées bonus réparation. Sur ce site, il est également possible de consulter la liste des réparateurs agréés, identifiés par leur label Quali’Répar.
Il faut aussi noter que pour certains appareils, un seuil minimal de coût de réparation est requis pour pouvoir bénéficier de la ristourne. Par exemple, pour obtenir le bonus de 35 € lors de la réparation d’une imprimante, la dépense doit atteindre au moins 150 €. Cela soulève souvent la question, car il peut arriver que le prix de réparation soit supérieur à celui de l’achat d’un neuf, surtout pour des appareils peu chers à la base.
Qui peut en bénéficier ?
Pour prétendre au bonus, le produit concerné doit être hors de la période de garantie ou ne pas bénéficier d’une extension de garantie. La panne ne doit pas résulter d’un mauvais entretien ou d’une utilisation non conforme aux recommandations du constructeur. De plus, une réparation ne peut pas être éligible si elle vise uniquement à masquer une dégradation esthétique qui n’affecte pas le fonctionnement de l’appareil.
Il est également nécessaire de choisir un réparateur qui affiche le label Quali’Répar, dont la liste est consultable sur le site dédié.
Quel montant de réduction est octroyé ?
La somme de la réduction varie selon le type de produit. Par exemple, la réparation d’un fer à repasser donne droit à une ristourne de 15 €, celle d’une perceuse à 20 €, et pour un lave-vaisselle, cette réduction peut aller jusqu’à 50 €.
L’association Halte à l’obsolescence programmée a mis en ligne un site internet dédié où sont précisés les montants précis pour chaque type de produit, avec la liste actualisée des réparateurs agréés. Il existe également un seuil minimal de coût pour que le bonus soit activé. Si vous souhaitez, par exemple, bénéficier d’une réduction de 35 € pour la réparation d’une imprimante, il faudra que la réparation coûte au moins 150 €, ce qui peut poser question, notamment dans des cas où le prix pour une imprimante neuve est inférieur à ce montant.
Dans l’ensemble, ce système vise à encourager un comportement plus durable et responsable, en rendant la réparation plus accessible financièrement, tout en soutenant une économie circulaire.
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