Décès de Bernard Lacombe, figure emblématique du football français
Le football français perd une de ses figures les plus marquantes : Bernard Lacombe, ancien joueur et dirigeant de renom, est décédé le mardi 17 juin à l’âge de 72 ans. La cause de sa disparition a été précisée comme étant liée à la maladie d’Alzheimer, une affection neurodégénérative complexe et dévastatrice. Selon l’association France Alzheimer, cette pathologie concerne près de 900 000 personnes en France, dont environ 65 000 ont moins de 65 ans, soulignant la gravité et la portée nationale de cette maladie qui touche un large éventail de la population.
Une évolution lente mais implacable
La maladie d’Alzheimer progresse de manière progressive, mais inéluctable, avec une croissance constante du nombre de personnes affectées. Elle touche environ un cinquième des individus de plus de 80 ans, s’étendant lentement sur plusieurs années avant de conduire à une perte totale d’autonomie. En règle générale, une décennie après l’apparition des premiers symptômes, la situation conduit à une incapacité complète à effectuer les activités quotidiennes. Le déclin cognitif s’accompagne de troubles majeurs de la mémoire, accompagnés d’une incapacité quasi totale à communiquer ou à se déplacer de façon autonome.
Ce n’est pas la maladie elle-même qui provoque directement le décès, mais plutôt les complications souvent liées à cette dégénérescence progressive. À mesure que la maladie progresse, la santé générale du patient se détériore, rendant le pronostic plus sombre dans les dernières phases de la vie.
Quels sont les risques et complications associés ?
L’un des défis majeurs posés par la maladie d’Alzheimer concerne les complications qui en découlent, notamment les troubles de la déglutition. Les personnes atteintes éprouvent des difficultés croissantes à avaler, ce qui limite leur capacité à s’alimenter et à s’hydrater normalement. Ce problème s’explique en partie par la peur de la « fausse route », un phénomène dans lequel la nourriture ou les liquides dévient vers les voies respiratoires au lieu de suivre leur chemin normal vers l’estomac. Ces incidents peuvent entraîner des infections pulmonaires fréquentes, principalement des pneumonies, qui constituent la cause la plus courante de décès chez ces patients.
Par ailleurs, l’impact de la maladie va au-delà des problèmes de mémoire. La compréhension de la parole, ainsi que l’expression orale et écrite, sont fortement altérées, ce qui entraîne souvent un isolement social. La personne peut devenir silencieuse, ne plus exprimer ses besoins ni ses souffrances, ce qui complique le diagnostic de toute autre pathologie pouvant survenir. Les maladies cardiaques ou respiratoires, ainsi que certains cancers, peuvent ainsi passer inaperçues ou être diagnostiqués tardivement. Enfin, la vulnérabilité est accrue : la chute est une complication fréquente pouvant entraîner des blessures graves, parfois mortelles, chez les personnes en phase avancée de la maladie.