Comment gérer les coups durs comme le divorce ou la disparition qui mettent en péril votre projet immobilier ?

Sophie Lambert

Lorsqu’ils envisagent un projet d’acquisition immobilière, les futurs acheteurs ont tendance à privilégier la constitution de leur dossier de prêt ainsi que la sélection du logement idéal. Ils consacrent la majorité de leur attention à ces étapes essentielles. Cependant, au moment où ils décident de concrétiser leur achat, il est également crucial d’être conscient de certains obstacles potentiels qui pourraient remettre en question la viabilité de leur projet.

Les biens immobiliers à répartir en cas de séparation

Selon le magazine Capital, il existe plusieurs événements difficiles qui peuvent survenir après l’acquisition d’un logement et qui affectent directement les propriétaires. Parmi ces événements, on trouve la séparation amoureuse, la perte d’un emploi ou encore le décès de l’un des co-emprunteurs. Lorsqu’un divorce se produit, les époux doivent en effet procéder à la liquidation de leur communauté conjugale. Cela signifie que tous les biens acquis conjointement seront soumis à un partage équitable. Pour procéder à cette division, deux options s’offrent : soit vendre le bien pour en répartir le produit, soit qu’un seul des deux propriétaires rachète la moitié du logement.

Dans le cas où la solution choisie serait la vente du bien, il est nécessaire de verser au notaire un droit de partage, qui représente généralement 1,10 % du prix de vente. Par ailleurs, si la propriété concerne une résidence secondaire, une plus-value réalisée lors de la vente devra également être réglée. La part de cette plus-value sera déterminée selon la situation spécifique, mais elle constitue souvent un coût supplémentaire pour les propriétaires concernés.

Gérer ses mensualités en cas de disparition d’un co-emprunteur

La vie étant imprévisible, certains imprévus peuvent obliger les propriétaires à envisager une vente anticipée de leur bien immobilier. Parmi ces imprévus, la disparition d’un des emprunteurs co-signataires est une situation qui peut se produire. Dans ce contexte, le conjoint survivant se retrouve généralement dans l’obligation de vendre le logement, surtout s’il ne possède pas la capacité financière pour continuer à assumer toutes les obligations liées à la propriété, notamment le paiement des mensualités et des charges.

L’assurance emprunteur, qui est requise lors de la souscription d’un prêt immobilier, est conçue pour couvrir la disparition d’un des emprunteurs en prenant en charge le remboursement des mensualités restantes. Cependant, cette couverture peut comporter certaines limitations, qui dépendent du niveau de protection choisi lors de la souscription. Par exemple, si les assurés ont opté pour une couverture à 50 %, seul la moitié des remboursements sera prise en charge par l’assurance en cas de décès.

Pour réduire le montant mensuel à payer, il est possible de choisir une couverture plus étendue, par exemple à 75 % ou même à 100 %. Toutefois, ces options plus généreuses ont tendance à augmenter le coût de l’assurance, ce qui doit être pris en compte lors de la négociation du contrat.

Les coûts liés à une assurance perte d’emploi

Capital insiste également sur les risques liés à la perte d’emploi, qui peuvent compliquer la vie des emprunteurs. Bien que des assurances spécifiques existent pour couvrir cette situation, leur coût demeure souvent élevé et leur accessibilité n’est pas systématique pour tous. De plus, la plupart de ces assurances ne garantissent qu’un accompagnement durant une période limitée, souvent un an, et le montant couvert n’a pas nécessairement la capacité d’assurer le paiement intégral des mensualités en cas de chômage.

Face à ces contraintes, certains propriétaires peuvent se retrouver contraints de céder leur logement afin de faire face à l’impossibilité de continuer à honorer leur prêt. La situation peut ainsi devenir critique si aucune assurance ou autre dispositif de protection n’est en place pour amortir ce type d’aléas.

Sophie Lambert

Sophie Lambert

Née à Colmar et passionnée par les enjeux sociaux et environnementaux, j’ai choisi le journalisme pour donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Je crois en une presse locale libre, engagée et accessible à toutes et tous.