Les propriétaires dont le logement est chauffé à l’électricité peuvent se réjouir : à compter du 1er janvier 2026, leur Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) pourrait voir une nette amélioration automatique, sans qu’il soit nécessaire d’effectuer des travaux pour optimiser leur efficacité énergétique. En effet, un arrêté ministériel datant du mois d’août 2025 a revu à la baisse le caractère défavorable associé à ce type de chauffage, le comparant désormais de manière plus équitable à d’autres modes de chauffage, comme celui au gaz. Cette mesure permet à une grande partie des habitations de bénéficier d’un meilleur diagnostic de performance énergétique, notamment celles équipées d’un chauffage électrique.
Le concept de facteur de conversion : qu’est-ce que c’est ?
Dans le dispositif de calcul du DPE, l’usage d’un facteur de conversion est systématique pour chaque type d’énergie. Ce facteur est déterminant, car il reflète la quantité d’énergie primaire nécessaire à la production de l’énergie finale utilisée dans le logement. Jusqu’à présent, il était admis qu’il fallait 2,3 kWh d’énergie primaire pour générer 1 kWh d’électricité consommée. En revanche, pour des sources comme le bois ou le gaz, le facteur de conversion était fixé à 1, puisqu’il s’agissait alors d’énergie directement utilisée dans l’habitation, sans transformation supplémentaire.
Au bout de la chaîne d’énergie, cette différence de facteur signifiait que le chauffage électrique était davantage pénalisé dans le calcul du DPE, conduisant à des évaluations plus faibles pour les logements équipés de ce type de chauffage. La valeur plus élevée pour l’électricité ramenait souvent le logement à une classification plus mauvaise, notamment dans le contexte où le DPE est un outil de référence pour la location ou la vente immobilière.
Une meilleure considération pour le chauffage électrique
Le décret officiel du 26 août vise à rétablir un peu plus d’équilibre en modifiant le facteur de conversion, qui passera de 2,3 à 1,9 à partir du début 2026. Cette nouvelle réduction a pour objectif de rendre le chauffage électrique moins défavorable dans le cadre du calcul du DPE, surtout pour les habitations ayant bénéficié de travaux de rénovation énergétique.
Concrètement, cette refonte du barème pourrait permettre à près de 850 000 logements, classés actuellement en DPE F ou G, d’échapper à ces étiquettes peu valorisantes, qui désignent des passoires thermiques impropres à la location depuis le 1er janvier 2025 pour la catégorie G et à partir de 2028 pour la F. Ces améliorations pourraient ainsi contribuer à revaloriser le diagnostic énergétique de ces biens, permettant à leur propriétaire d’accéder à un meilleur classement.
Un impact positif pour des millions de logements
Au-delà des habitations actuellement classées en passoires thermiques, cette nouvelle méthode de calcul pourrait profiter à environ 7 millions de logements supplémentaires, selon les estimations du cabinet d’études Casam, rapportées par le magazine Capital.
Pour les surfaces plus compactes, le gain potentiel pourrait même atteindre deux classes de DPE. Une transformation notable qui pourrait se faire sans effort particulier pour les propriétaires : une simple attestation à télécharger sur le site de l’ADEME suffirait pour faire reconnaître cette amélioration dans le diagnostic. Ces évolutions constituent une avancée significative dans la valorisation du parc immobilier, à moindre coût pour les propriétaires, tout en contribuant à la transition énergétique.
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