Cléopatre Darleux : un parcours marqué par la passion et la réflexion sur l’après-carrière
Les choix d’une athlète engagée dans l’ultime saison
Rattachée à Metz Handball depuis le 29 septembre dernier, Cléopatre Darleux a connu une trajectoire sportive riche et inspirante. Son retour dans le championnat français fait suite à une expérience aux Jeux Olympiques de Paris, où elle a décroché une médaille d’argent. La gardienne de but, qui n’a joué qu’un rôle de remplaçante durant ces Jeux, avait déjà en tête que cette saison serait sa dernière. Cette décision ne fut pas une surprise pour ceux qui la connaissent : pour Darleux, cette saison représente une vraie fin de cycle, un au revoir à la scène professionnelle. D’ailleurs, elle elle-même évoquait cette étape comme étant sa « dernière danse », un retour sur scène qui avait une saveur particulière, presque comme un rappel de ses ambitions et de ses limites.
Une fin de carrière empreinte de succès et de conviction
Malgré une saison marquée par des blessures et de nombreux efforts, Cléopatre Darleux a su prouver durant cette année qu’elle était toujours à son sommet. Son implication dans la compétition a été totale : elle a joué un grand nombre de matches, tout en restant décisive dans ses performances. Son influence dans le groupe a été significative, autant pour ses qualités techniques que pour l’état d’esprit qu’elle apportait. La question qui taraude ses fans et ses proches : pourquoi arrêter alors que tout semble leur sourire ? La réponse de la joueuse est simple et pleine de sagesse : « Parce qu’il est important aussi de savoir s’arrêter en pleine réussite. » Elle explique qu’après une saison où elle s’est sentie incomplète, notamment à la suite des Jeux, elle a décidé de continuer pour une année supplémentaire, afin de boucler son parcours comme elle l’entendait. Elle confie avoir obtenu le sentiment d’accomplissement qu’elle recherchait, et qu’elle a désormais tourné une page avec la sérénité qui la caractérise.
Cléopatre Darleux a décidé de jouer une saison supplémentaire, bouclant ainsi son parcours après une dernière saison marquée par un sentiment d’inachevé. Photo Jean-Marc Loos
Une vie personnelle qui influence ses décisions
Au-delà de la compétition, la gardienne alsacienne évoque une vie personnelle où l’équilibre devient de plus en plus difficile à maintenir. Mère de la petite Olympe, âgée de cinq ans, elle avoue éprouver des difficultés croissantes à concilier sport de haut niveau et vie familiale. « C’est complexe de trouver un vrai équilibre », confie-t-elle. La vie d’un athlète de haut niveau est souvent très centrée sur la performance, ce qui laisse peu de place aux autres aspects de la vie. Elle précise que si elle disposait d’une autre existence, elle pourrait poursuivre sa carrière plus longtemps, mais elle pourrait aussi être plus seule. La fatigue du quotidien, les départs répétés pour ses entraînements ou compétitions, ne sont pas faciles à gérer, surtout pour sa fille qui souhaite avoir un petit frère ou une petite sœur — une demande que la jeune maman ne prend pas à la légère. Elle confie également qu’elle a apprécié son passage à Metz, mais qu’elle avait déjà annoncé qu’elle arrêterait cette saison. La perspective d’un retour, peut-être un jour, reste envisageable, mais plus en rôle de joker ou dans un futur éloigné : « En septembre, c’est sûr que je ne reprendrai pas. »
Une réflexion sur l’avenir et d’éventuelles retrouvailles sportives
Même si le handball occupe une grande place dans sa vie, Cléopatre Darleux ne ferme pas définitivement la porte à une éventuelle réintégration dans la compétition. Son âge, relativement jeune pour une athlète d’élite, lui laisse une marge de manœuvre pour envisager un come-back si l’opportunité se présente. Elle cite en exemple Thierry Omeyer, qui a cessé sa carrière à 42 ans, une décision différente pour les joueurs masculins. Elle précise avec humour : « Pour les hommes, ce n’est pas tout à fait pareil ! » Elle avoue toutefois qu’elle souhaiterait continuer à fonder une famille, notamment pour que sa fille puisse connaître un frère ou une sœur. Son envie de refaire partie du monde du handball n’est pas écartée, mais elle insiste sur le fait que ce serait dans un rôle de « joker » ou dans une optique plus lointaine : « Peut-être plus tard, si une belle opportunité se présente. Mais clairement, pas en septembre prochain. » La priorité pour elle reste de profiter pleinement de sa vie de maman, tout en laissant ouverte la possibilité de recombiner carrière et vie privée dans le futur.
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