Ce qui est autorisé ou interdit pour le téléphone au volant, oreillette et kit mains libres

Sophie Lambert

Restrictions strictes concernant l’utilisation du téléphone en conduisant

Il est formellement interdit de tenir son téléphone en main pendant que l’on est au volant, quelle que soit l’usage que l’on en fait. Cette règle est confirmée par l’avocat Maître Le Dall, qui précise : « En aucun cas, il ne faut manipuler son téléphone lorsque l’on conduit. Même si l’appareil n’est pas connecté, ce comportement reste prohibé. » Il n’est pas pertinent de tenter de justifier cette pratique en présentant un journal d’appels ou une facture téléphonique. La règle s’applique même si vous consultez votre GPS, lisez un message texte, activez la fonction Bluetooth, ou cherchez une chanson ou une station de radio. Toutes ces actions sont considérées comme des distractions interdites au volant.

Les écouteurs, oreillettes et autres dispositifs auditifs en voiture : une interdiction

L’utilisation d’un dispositif d’écoute pendant la conduite est également strictement interdite. Que ces appareils soient câblés ou sans fil via Bluetooth, leur port n’est pas permis lors de la conduite. Simplement porter une oreillette, que l’on soit en communication ou non, constitue une infraction. La même règle s’applique que vous écoutiez de la musique ou non. La seule dérogation concerne les personnes souffrant de troubles auditifs : celles-ci sont aptes à porter un appareil auditif, bien que cela reste autorisé uniquement pour des raisons médicales et non pour écouter de la musique ou autre contenu audio en conduisant.

Le kit mains-libres : le seul dispositif autorisé pour téléphoner en voiture

Aujourd’hui, la majorité des véhicules modernes sont équipés d’un système dit “mains libres”. Après avoir configuré votre smartphone sur le système intégré, vous pouvez répondre et passer des appels tout en restant au volant sans craindre une amende. Il en va de même pour les kits Bluetooth additifs ou autres accessoires de connectivité disponibles en option. En revanche, toute tentative de téléphoner sans recourir à ces dispositifs homologués peut entraîner des sanctions financières importantes. La possibilité de réaliser un appel en toute sécurité repose désormais sur l’utilisation de ces systèmes agréés, ce qui limite considérablement les risques de verbalisation.

Les sanctions encourues pour non-respect de la législation sur l’usage du téléphone au volant

Selon Maître Le Dall, conduire en utilisant son téléphone à la main ou en portant un dispositif audio comme une oreillette ou un casque entraîne une amende de 135 euros et un retrait de trois points sur le permis de conduire. Toutefois, ces sanctions pécuniaires et administratives peuvent s’avérer bien plus lourdes lorsque la conduite sous influence du téléphone entraîne un accident grave. En effet, les conséquences juridiques peuvent gravement s’aggraver.

Peut-on se faire retirer son permis pour avoir utilisé son téléphone en conduisant ?

Si un conducteur tient son téléphone en main tout en commettant une autre infraction au code de la route, la procédure peut aller jusqu’à la rétention du permis de conduire. Cela concerne également une suspension possible qui peut durer jusqu’à six mois, indique Maître Le Dall. Le maintien ou la révocation du permis dépendra des circonstances du contrôle et de la gravité de l’infraction.

Homicide routier : la gravité renforcée des infractions liées à l’usage du téléphone

Depuis la mise en œuvre de la loi du 9 juillet 2025 relative à l’homicide routier, les circonstances peuvent considérablement augmenter la gravité des sanctions en cas d’accident mortel causé par un conducteur. Selon l’Article 221-18 du Code pénal, causer la mort d’autrui sans intention, lors de la conduite d’un véhicule motorisé, peut mener à une peine maximale de sept ans d’emprisonnement et une amende de 100 000 euros si le conducteur a enfreint les règles sur l’usage du téléphone portable, telles que tenir le téléphone à la main ou le placer près de l’oreille pour écouter. En cas de commission d’une infraction supplémentaire en même temps, ces sanctions peuvent être portées à dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende, avertit Maître Le Dall. Ces mesures rappellent à quel point l’usage du téléphone au volant peut avoir des conséquences extrêmes, mettant en jeu non seulement la sécurité routière mais aussi la liberté du conducteur en cas de drame.

Ce contenu vise à informer clairement sur la réglementation en vigueur concernant l’utilisation des appareils mobiles lors de la conduite, insistant sur la nécessité de respecter la législation pour éviter des sanctions pénales lourdes.

Sophie Lambert

Sophie Lambert

Née à Colmar et passionnée par les enjeux sociaux et environnementaux, j’ai choisi le journalisme pour donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Je crois en une presse locale libre, engagée et accessible à toutes et tous.