Boris Diaw rassure sur la confiance du staff lors des Jeux Olympiques face aux déclarations de Yabusele
Quelques jours après que Guerschon Yabusele a évoqué lors d’un podcast une situation où les Bleus auraient été « seuls contre tous » avant leur quart de finale aux Jeux Olympiques, Boris Diaw, en tant que manager général de l’équipe de France, a tenu à démentir toute idée de mauvaise foi ou de manque de confiance de la part de l’encadrement à cette période. Lors d’une conférence de presse consacrée à la préparation de l’Eurobasket, il a affirmé avec insistance qu’aucun doute concernant la confiance du staff n’avait été porté à l’encontre des joueurs à ce moment-là, insistant sur l’importance de faire attention à la perception que peuvent avoir les athlètes.
Une équipe en proie à des doutes, mais pas à une crise de confiance
Dans un contexte où la presse et certains observateurs avaient commencé à douter de la capacité des Bleus à poursuivre leur parcours, notamment après une phase de poules compliquée et une défaite contre l’Allemagne disputée sur un score de 81-75, Yabusele, bientôt coéquipier de la sélection dans la NBA chez les Knicks de New York, avait exprimé ses ressentis dans un podcast animé par Jalen Brunson et Josh Hart. Il avait révélé que, à ce moment crucial, le staff technique ainsi que certains membres de la Fédération pensaient que l’aventure était terminée et qu’ils ne parviendraient pas à battre le Canada en quart de finale. Selon lui, cette période avait été marquée par une tension interne où certains membres de l’équipe cherchaient déjà des coupables, notamment des responsables parmi le staff, pour expliquer les difficultés rencontrées.
L’ancien capitaine de l’équipe de France n’avait pas manqué de souligner le soutien essentiel qu’Hassan Nando de Colo et Nicolas Batum avaient apporté à ses coéquipiers durant cette période difficile, contribuant à maintenir la cohésion et la combativité contre vents et marées, presque « contre le monde entier » selon ses termes.
Une perception différente de la réalité selon Boris Diaw
Face à ces déclarations, Boris Diaw a insisté pour préciser que l’idée d’un « manque de confiance » de l’équipe technique n’était en rien fondée, tout en reconnaissant qu’il était pertinent d’être conscient de la manière dont chaque joueur perçoit la situation. Il a souligné qu’il était important d’écouter ce que ressentent les joueurs, notamment en ce qui concerne leur sentiment de soutien ou de pression. Il a aussi confié qu’il prendrait personnellement en compte cette perception, afin d’adapter la gestion du groupe et renforcer l’esprit collectif.
Le manager général a ainsi indiqué qu’il comptait particulièrement travailler sur ce volet de la confiance et du soutien mutuel, d’autant plus que l’équipe nationale française doit se concentrer dans moins d’un mois sur l’Eurobasket organisé en Pologne, prévu du 27 août au 14 septembre. La démarche consiste à éviter que de telles incompréhensions ou ressentiments ne fragilisent l’équipe à l’approche de compétitions importantes, en renforçant la cohésion interne et la communication.
Une évolution positive et une montée en puissance
Par ailleurs, Yabusele a lui aussi souhaité tempérer ses propos. Lors d’un entretien, il a clarifié qu’il n’avait jamais voulu pointer du doigt une personne ou critiquer l’état d’esprit du groupe, mais qu’il avait simplement voulu évoquer la situation dans sa globalité. Il a affirmé qu’il avait élargi ses observations à l’ensemble du staff, qui l’avait entouré durant cette période d’incertitudes.
Il a également souligné que, diffusée médiatiquement avant même la rencontre face au Canada, leur élimination semblait déjà prédéterminée dans l’esprit de beaucoup, y compris certains supporters. La suite de leur campagne a cependant pris une tournure différente, puisque les Bleus ont réussi à atteindre la finale du tournoi olympique, où ils ont malheureusement été surpassés par les États-Unis. Lors de ces Jeux, Yabusele s’est notamment illustré par ses performances remarquables, changements qui, selon lui, ont profondément marqué sa carrière.
Il a décrit cette période comme une étape décisive : « Cela a transformé ma carrière à 100%. Ce fut une expérience hors norme, très intense, et qui m’a profondément façonné. » Ces Jeux ont donc représenté un épisode clé dans la trajectoire de l’intérieur de 29 ans, lui offrant des souvenirs et une confiance renouvelée pour la suite.