La plaque d’immatriculation provisoire « WW » : un système en question
Chaque année, plus de 460 000 véhicules se déplacent sur les routes françaises munis d’une immatriculation temporaire portant l’indication « WW ». Pourtant, selon l’association « 40 millions d’automobilistes », ce dispositif soulève plusieurs problématiques importantes. Ces plaques temporaires ont tendance à rester en circulation longtemps après leur date de validité, ce qui peut entraîner des confusions administratives, des amendes injustifiées pour certains usagers, et finalement, une méfiance accrue à l’égard du système d’immatriculation.
Comprendre la signification de la plaque WW
La plaque portant la mention « WW » sert de pièce d’immatriculation provisoire pour certains véhicules. Elle est généralement utilisée dans le cadre de l’achat ou de l’importation d’un véhicule neuf ou d’occasion, lorsque le processus d’attribution d’une plaque définitive n’est pas encore finalisé. La durée de validité de ces plaques provisoires est comprise entre quatre et six mois, durant lesquels elles permettent aux véhicules concernés de circuler légalement sur le territoire. Ce système vise à faciliter la mise en circulation des véhicules en attente de leur enregistrement officiel, notamment dans des cas d’importation ou de livraison.
Les défis et défauts du dispositif actuel
Selon les observations de « 40 millions d’automobilistes », plusieurs désagréments découlent de l’utilisation des plaques WW. Le principal problème réside dans l’absence d’un signe distinctif visible indiquant qu’une plaque est encore valide ou expirée. Cela complique grandement la tâche des forces de l’ordre lors de contrôles routiers, sans parler des automobilistes eux-mêmes qui peinent à discerner si une plaque provisoire est toujours conforme. Par ailleurs, la gamme limitée de combinaisons possibles pour ces plaques oblige à leur réutilisation fréquente, en moyenne tous les 14 mois. Cela engendre des situations où certains conducteurs reçoivent des amendes qui ne leur sont pas destinées, car leur plaque a été réattribuée à une autre personne.
Philippe Nozière, président de l’association, dénonce : « Beaucoup d’automobilistes respectueux des lois se retrouvent pénalisés à cause de dysfonctionnements dans la gestion des plaques provisoires. Cette situation fragilise la confiance dans le système d’immatriculation et accentue le sentiment d’injustice. » Ce constat met en lumière la nécessité de revoir en profondeur la gestion et la signalétique de ces plaques temporaires.
Une nouvelle proposition : des plaques roses pour plus de sécurité et de simplicité
Face à ces lacunes, l’association « 40 millions d’automobilistes » a émis une proposition innovante. Elle suggère de remplacer la plaque WW par une nouvelle version de couleur rose. Cette couleur spécifique doit permettre une identification immédiate et visuelle de la nature provisoire du véhicule. La conception retenue intégrerait également une indication claire de la date de fin de validité, améliorant ainsi la transparence et la contrôle visuel pour tous.
Ce projet, pour l’instant, reste à l’état de proposition, mais il ouvre le débat sur la nécessité de moderniser et de sécuriser davantage le système d’immatriculation provisoire. Une telle évolution pourrait contribuer à réduire les erreurs administratives, renforcer la sécurité lors des contrôles routiers et restaurer la confiance dans le dispositif de gestion des véhicules en transit vers leur immatriculation définitive.






