Automobile : pourquoi trouver une place en ville deviendra bientôt très difficile

Sophie Lambert

Une obligation réglementaire avant la fin de 2026 : suppression des places de stationnement proches des passages piétons

D’ici le 31 décembre 2026, toutes les municipalités françaises seront tenues de retirer l’ensemble des espaces de stationnement situés à une distance inférieure à cinq mètres des passages piétons. Cette directive résulte de la Loi d’orientation des mobilités, adoptée à la fin de l’année 2019, et vise à améliorer la sécurité des usagers vulnérables que sont les piétons. Concrètement, cela implique que de nombreux emplacements de stationnement, principalement en centre-ville, devront être démantelés afin de respecter cette nouvelle réglementation.

Une vaste opération de suppression affecting des dizaines de milliers de places de parking

Bien que cette mesure puisse paraître relativement mineure pour certains observateurs, elle concerne en réalité des dizaines de milliers de places de stationnement à travers tout le territoire français. En effet, le nombre de places supprimées dans chaque commune sera conséquent, ce qui entraînera sans doute des réaménagements urbains importants. La suppression de ces emplacements est donc une étape importante dans la politique de sécurisation des zones piétonnes en milieu urbain, avec des conséquences potentiellement significatives sur la gestion du stationnement en ville.

Une initiative visant à renforcer la sécurité piétonne

Ce changement de réglementation s’inscrit dans une volonté claire d’accroître la sécurité des personnes à pied. L’année 2024 a d’ores et déjà été marquée par un triste bilan, avec 456 piétons décédés à la suite d’accidents de la circulation en France. La majorité de ces tragédies surviennent en milieu urbain, où la densité du trafic et la proximité des véhicules par rapport aux passages piétons jouent un rôle critique dans ces incidents. La suppression des places de stationnement à proximité immédiate des passages piétons doit contribuer à réduire ces risques en améliorant la visibilité et en limitant la présence de véhicules garés en obstacle.

Des données alarmantes : la majorité des accidents piétons en ville

Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, environ 70 % des accidents impliquant des piétons surviennent dans un contexte urbain. La difficulté pour les automobilistes de percevoir clairement les piétons engageant leur traversée est souvent aggravée par la présence de voitures stationnées trop proches des passages. Par conséquent, la suppression des espaces de stationnement dans ces zones critiques constitue un levier essentiel pour diminuer la fréquence de ces accidents et protéger au mieux la vie des piétons.

Les objectifs visés par cette nouvelle réglementation

L’objectif principal de cette évolution législative est de dégager les abords des passages piétons afin d’améliorer leur visibilité. Lorsqu’un véhicule est garé trop près d’un passage piéton, il devient souvent difficile pour les conducteurs de voir ceux qui s’apprêtent à traverser, ce qui accroît considérablement le risque d’accidents. En libérant cet espace, la mesure cherche à rendre la traversée plus sûre pour ceux qui empruntent les zones piétonnes, en réduisant les angles morts et en permettant une meilleure anticipation des comportements des piétons par les conducteurs.

Le problème des véhicules garés trop près des passages de piétons

Lorsque des voitures stationnent à proximité immédiate d’un passage piéton, la visibilité pour les automobilistes est fortement obstruée. Cela crée des zones d’ombre où certains piétons peuvent passer inaperçus ou être difficilement détectés en amont, augmentant ainsi la probabilité d’accidents. La mesure vise donc à éliminer ces véhicules pour garantir une meilleure perception des piétons, en particulier dans les zones à forte fréquentation.

Une mise en conformité progressive et planifiée

La mise en œuvre de cette réglementation est déjà en cours et devrait se poursuivre de façon intensive durant les mois à venir. La volonté de l’Etat est d’assurer une application uniforme sur l’ensemble du territoire français, afin que toutes les communes respectent cette obligation. La période de transition est prévue pour durer jusqu’à la fin de l’année 2026, permettant aux municipalités de planifier et d’organiser la transformation de leurs espaces urbains.

Une obligation pour les collectivités locales d’ici la fin du délai fixé

Les autorités publiques insistent sur le fait que chaque commune et agglomération doit se conformer à cette nouvelle règle avant la date limite du 31 décembre 2026. Concrètement, cela signifiera la suppression des places de stationnement qui nuisent à la visibilité, avec la possibilité pour les municipalités de les remplacer par du mobilier urbain ou d’autres aménagements, tant que ceux-ci n’entravent pas la visibilité des passages piétons et favorisent un environnement plus sûr pour tous.

Je reste à votre disposition si vous souhaitez d’autres reformulations ou une approfondissement d’un aspect particulier.

Sophie Lambert

Sophie Lambert

Née à Colmar et passionnée par les enjeux sociaux et environnementaux, j’ai choisi le journalisme pour donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Je crois en une presse locale libre, engagée et accessible à toutes et tous.