Adèle Viret Quartet à Colmar le 21 septembre : entre audace et singularité

Sophie Lambert

Jeune virtuose du violoncelle, Adèle Viret brille au firmament du jazz après un parcours exceptionnel débuté dans le conservatoire de Montreuil, où elle s’est formée dans le domaine de la musique classique. C’est lors de la cérémonie des Victoires du jazz le 3 septembre dernier qu’elle a été officiellement distinguée en tant que « Révélation 2025 ». À 26 ans, elle rassemble autour d’elle une jeune génération prometteuse, dont la sensibilité artistique et l’audace musicale ne cessent de captiver le public et les critiques. Son talent, déjà affirmé dans le classique, s’est enrichi de son don pour l’improvisation et la composition, lesquels lui ont ouvert une nouvelle voie dans le paysage du jazz contemporain.

Une figure montante du jazz, récompensée pour son potentiel prometteur

Ce prix de « Révélation 2025 » témoigne de la reconnaissance de son talent naissant, mais aussi de son influence grandissante dans le genre. À travers ses performances, Adèle Viret fait preuve d’une maturité musicale étonnante pour son âge, mêlant la finesse de ses études classiques à une approche plus libre et innovante propre au jazz. Son parcours s’inscrit dans une dynamique où la rigueur de la formation académique rejoint un instinct créatif évident. La cérémonie a ainsi mis en lumière une artiste qui ne cesse d’évoluer, passionnée par la recherche de nouvelles sonorités et de formes d’expression authentiques.

Une reconversion musicale nourrie par ses passions et ses origines

Après avoir consacré une partie de sa jeunesse à perfectionner son violoncelle dans le cadre traditionnel, Adèle Viret a choisi de revenir à ses premières amours : le piano. Ce dernier, celui de sa maison d’enfance, est devenu l’outil de composition pour son nouvel album, intitulé « Close to the water ». Lors de l’écriture de ces neuf morceaux, elle a initialement pensé à un format en trio, avec son violoncelle accompagnant le piano de Wajdi Riahi et la batterie de Pierre Hurty. Cependant, très vite, il lui est apparu qu’il manquait une voix supplémentaire, capable d’apporter une nouvelle dimension à ses compositions. C’est alors qu’est intervenue la trompette d’Oscar Viret, son frère cadet, qui a su donner à la musique une respiration supplémentaire, insufflant à l’ensemble une énergie et une poésie uniques.

L’Adèle Viret Quartet, formation qu’elle a fondee en 2023, a rapidement fait parler d’elle. En effet, le groupe a été sélectionné parmi les quatre formations jazz les plus remarquables de l’année par un jury composé d’un réseau de 100 clubs de jazz adhérents à l’Association des Jazz et des Clubs (AJC). Leur univers musical, à la fois lyrique et aventureux, tisse un pont entre la tradition et l’innovation, curieux d’explorer de nouveaux horizons sonores. Leur style allie finesse mélodique et audace rythmique, ce qui leur vaut une reconnaissance immédiate auprès du public et des professionnels du genre.

Une date à ne pas manquer dans la région alsacienne

Pour les amateurs de jazz, une occasion unique de découvrir ce quartet se présente le dimanche 21 septembre au Théâtre municipal de Colmar, situé au 3 rue des Unterlinden. La soirée débutera à 20h30, avec des tarifs raisonnables allant de 10 à 15 euros, permettant ainsi à un large public de venir écouter cette formation prometteuse. C’est un moment privilégié qui permettra d’entendre de près la finesse du jeu d’Adèle Viret, ainsi que l’interaction dynamique entre ses musiciens, qui donnent vie à un jazz aussi délicat qu’audacieux.

Le parcours d’Adèle Viret illustre bien l’émergence d’une nouvelle génération de musiciens qui, tout en rendant hommage à leurs racines artistiques, n’hésitent pas à bousculer les codes pour mieux explorer leur créativité. Sa récente distinction – celle de la Révélation 2025 – ne constitue que le début d’une carrière dont on peut anticiper qu’elle sera riche en innovations et en succès, confirmant le rôle de celle qui a su allier l’élégance classique à la spontanéité de la scène jazz.

Sophie Lambert

Sophie Lambert

Née à Colmar et passionnée par les enjeux sociaux et environnementaux, j’ai choisi le journalisme pour donner la parole à celles et ceux qu’on n’entend pas. Je crois en une presse locale libre, engagée et accessible à toutes et tous.