Une vie de célibat assumée : le parcours d’une femme indépendante
La devise "Mieux vaut être seul que mal accompagné" pourrait parfaitement illustrer la philosophie de vie de Céline, une femme originaire de Saône-et-Loire. À 56 ans, cette professionnelle du secteur pharmaceutique a choisi de vivre en solitaire, préférant éviter de s’engager à nouveau dans des relations sentimentales. Son parcours personnel témoigne d’une expérience marquée par des choix délibérés, qui s’inscrivent dans une volonté claire d’indépendance.
L’histoire sentimentale de Céline débute dès son adolescence. À 17 ans, elle tombe pour la première fois amoureuse. Leur relation dure quatre années, une période durant laquelle elle va vivre une étape difficile : la perte de son père, subie à l’âge de 19 ans, de manière soudaine, d’une crise cardiaque. Ce drame bouleversant marque un tournant dans sa vie, forgeant sa personnalité et influant sur sa vision des relations. Elle se souvient de cette période comme d’un véritable chamboulement, précisant que cette expérience l’a profondément façonnée. Après cette perte, Céline décide de mettre fin à sa relation de jeunes amants, non pas parce qu’elle n’éprouvait plus d’amour, mais parce qu’elle aspirait à un parcours différent, à un nouveau départ.
En franchissant le cap de la trentaine, Céline quitte la métropole pour s’installer à La Réunion avec un nouveau partenaire. Le couple se marie, mais la relation s’épuise rapidement, et elle demande le divorce neuf mois après leur retour en métropole. La vie lui réserve alors une nouvelle rencontre : celle de son premier amour, rencontré grâce à un ami commun. Quinze ans après leur séparation, ils se retrouvent et renouent une relation amoureuse qui dure une dizaine d’années. Ensemble, ils vivent une période de bonheur, se marient et donnent naissance à un enfant. Cependant, le rythme professionnel de Céline, commerciales souvent en déplacement, va compliquer leur vie de couple. Lorsqu’elle découvre l’infidélité de son mari, elle décide de mettre fin à leur union.
Depuis cette séparation, Céline a connu plusieurs relations. Pourtant, aucune n’a réussi à lui redonner l’envie de s’engager pleinement ou de retomber amoureuse. La seule exception récente étant sa dernière relation, qui s’est soldée par un départ de son compagnon. La période a été marquée par un autre combat : celui contre un cancer du sein diagnostiqué il y a deux ans. Elle raconte avoir dû se reconstruire, aussi bien sur le plan physique que moral, en faisant face à la chimiothérapie, à la perte de cheveux et aux effets secondaires du traitement. Son traitement s’est achevé en septembre 2023, et la relation avec son compagnon a pris fin en octobre, peu après.
Aujourd’hui, Céline vit seule et affirme vivre cette situation pleinement maîtrisée. Son choix de célibat n’est pas le résultat d’échecs ou de déceptions amoureuses passées, mais une décision volontaire, résolue. Très indépendante, elle insiste sur le fait qu’elle n’a pas besoin de compagnie pour exister. Elle considère qu’elle sait parfaitement se débrouiller sans l’aide de personne, sa nature étant résolument autonome. Elle constate que les hommes et les femmes perçoivent souvent différemment la vie et les relations, ce qui peut compliquer la compréhension mutuelle.
Malgré son bonheur dans la solitude, Céline ne ferme pas la porte à d’éventuelles rencontres, mais elle précise que son désir n’est plus de s’engager dans une relation amoureuse. Elle maintient, toutefois, des relations sans attachment sentimental fort, mentionnant qu’elle a un amant, mais sans que cela n’impliquîe des sentiments profonds ou des engagements durables. Pour elle, la vie seule ne signifie pas solitude, bien au contraire : elle s’épanouit dans ses passions comme la chasse ou la moto, et elle apprécie également ses moments de calme, à regarder des films ou simplement se reposer.
Elle évoque aussi la pression sociale liée à la place prédominante du couple dans la société. Sa mère, par exemple, ne comprend pas toujours pourquoi elle choisit de rester seule, lui demandant régulièrement si elle a trouvé quelqu’un. Céline souligne que la société a souvent construit une image normative du couple, la rendant presque indispensable pour être considéré comme épanoui ou normal. Elle a toujours voulu éduquer son fils différemment, lui inculquant que savoir vivre seul est essentiel avant de construire une vie à deux, une philosophie qui lui a permis de se sentir pleinement satisfaite aujourd’hui.
Pour finir, Céline insiste sur le fait qu’elle n’attribue pas sa situation à un manque ou à des déceptions passées, mais à son propre caractère. Son esprit d’indépendance lui permet d’afficher une vie où elle se sent bien seule, entourée d’un cercle social riche et varié. Elle affirme que la solitude ne doit pas être vue comme une faiblesse, mais comme une possibilité de sérénité et d’épanouissement personnel. Son parcours de vie reflète une véritable liberté de choix, et sa philosophie montre qu’il est tout à fait possible de bâtir une existence heureuse uniquement pour soi, en acceptant ses propres valeurs et envies.






